(CercleFinance.com) - Le cours du brut peinait toujours à se reprendre vendredi matin, même si le vert dominait. Le WTI américain a creusé l'écart avec son homologue européen, le Brent, qu'il dépasse maintenant d'un bon dollar après avoir une longue quasi-équivalence. Avant midi, le baril américain WTI livrable en octobre gagnait 1% à 68,63 dollars quand le Brent de Mer du Nord de même échéance gagnait 0,70% à 67,60 dollars.
Le marche des changes n'est guère en cause dans la mesure où contre le dollar, qui cote actuellement un peu moins de 1,43 dollar contre l'euro, se maintient grosso modo à ce niveau depuis trois jours.
En hausse ce matin, le baril est cependant bien parti pour terminer ce soir sur l'une des plus fortes baisses hebdomadaires de ces derniers mois, puisqu'il cotait 72 dollars vendredi dernier. Comme l'évoquait BNP Paribas CIB dans son commentaire des stocks pétroliers américains, la demande inquiète de nouveau. En effet, avec la fin de l'été et de la driving season, la consommation d'essence des Etats-Unis devrait se réduire. Parallèlement, l'OPEP se réunira à Vienne le 9 septembre prochain et devrait, encore et toujours, laisser ses quotas inchangés, selon le consensus de marché.
En outre, le baril de brut a déjà dépassé l'objectif de court terme souvent affirmé par le syndicat pétrolier cette année - 50-55 dollars -, qui visait à moyen terme les 70-75 dollars. D'autant que l'OPEP n'a guère de raisons de souhaiter un baril plus cher, ce dont la demande pâtirait.
Le pétrole pourrait être sensible aux destructions d'emplois et au taux de chômage américain du mois dernier, attendu à 9,5% d'après le consensus, après 9,4% en juillet.
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