(CercleFinance.com) - Le cours du brut se tassait légèrement jeudi, tout en tenant ferme la barre des 95 dollars pour le Brent. Avant 16 heures, le baril WTI américain livrable en février cédait 0,8% à 89,5 dollars quand le Brent de Mer du Nord de même échéance perdait 0,2% à 95,5 dollars.
Et pourtant, les stocks de produits pétroliers publiés hier par l'Energy Information Agency (EIA) américaine ont témoigné d'une baisse plus marquée que prévu de ceux de brut, à - 4,15 millions d'unités. Le consensus tablait plutôt sur une baisse de 2 millions d'unités. En valeur absolue, le niveau des stocks est retombé à 335 millions de barils, alors qu'il flirtait avec les 360 millions le mois dernier. Cet indicateur est habituellement considéré comme un baromètre de la demande.
D'ailleurs, les dernières statistiques US sont de plus en plus positives quant à la croissance économique du pays. Hier, l'enquête ADP sur l'emploi témoignait de 297.000 créations d'emplois dans le secteur privé en décembre et a très largement surclassé les attentes. Sans oublier un indice ISM manufacturier lui aussi meilleur que prévu. Après un flottement en milieu d'année dernière, la conjoncture US semble repartir du bon pied.
Cependant, le billet vert profite lui aussi des bons chiffres américains pour afficher, actuellement, une hausse d'un peu plus de 2% contre l'euro en seulement 4 séances ! Or l'appréciation relative de l'unique devise de négoce du pétrole tend faire baisser le prix du baril, ce qui pénalise le marché actuellement.
En outre, les cours du brut demeurent à des niveaux record depuis une trentaine de mois. Hier, l'Agence internationale de l'Energie a estimé, par la voix de son économiste en chef dans le Financial Times, que la “zone de douleur” pour l'économie mondiale était atteinte. C'est-à-dire qu'autour de 100 dollars le baril, la croissance commence à en pâtir.
De plus, et toujours selon l'EIA, les réserves commerciales d'essence ont décollé de plus de 3 millions de barils en raison de la vague de froid qui réduit le trafic automobile. Celles de distillats, catégorie qui comprend le diesel et le fuel domestique très demandé en cette saison, ont augmenté de 1,1 million de barils, soit plus que prévu.
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