(CercleFinance.com) - Difficile de trouver des facteurs de hausse pour le cours du brut aujourd'hui, même si les tensions n'ont pas disparu. Ce midi, le Brent de Mer du Nord livrable en mars reculait de nouveau de 0,3% à 109,7 dollars, le WTI américain de même livraison perdant 0,7% à 98,2 dollars.
En effet, le FMI a abaissé ses prévisions trimestrielles de croissance mondiale pour 2012 de 4% à 3,3%. Seuls les Etats-Unis ont vu leur projection pour 2012 confirmée au même niveau que celui de septembre dernier, à 1,8%. En revanche, les autres régions sont toutes pénalisées : la zone euro (de + 1,1% à - 0,5%), où une récession est donc désormais attendue, le Japon (de 2,3% à 1,7%) et aussi les pays émergents (de 6,1% à 5,4%), dont la Chine (de 9% à 8,2%).
Rappelons que la consommation d'énergie est étroitement dépendante de l'intensité de la croissance économique. L'Agence internationale de l'Energie calcule d'ailleurs ses projections de demande de pétrole sur la base des prévisions de PIB du FMI.
En outre, le marché attend globalement une hausse des stocks de brut américains mesurés chaque semaine par l'l'Energy Information Agency (EIA). Après une baisse la semaine précédente, les réserves commerciales de brut devraient avoir augmenté de l'ordre d'un million d'unités par rapport aux 331,2 millions de barils de la semaine précédente. Cet indicateur est utilisé pour jauger de l'appétit pétrolier du consommateur américain.
Il n'en reste pas moins que les tensions avec l'Iran, 2ème production de brut de l'OPEP qui de surcroît contrôle l'une des deux rives du très stratégique détroit d'Ormuz, demeure en toile de fond. En rétorsion à la nature probablement militaire du programme nucléaire iranien, l'Europe a décidé d'un embargo sur les importations de pétrole brut et de métaux précieux iranien qui prendra effet en juillet.
Copyright (c) 2012 CercleFinance.com. Tous droits réservés.