(CercleFinance.com) - Bien qu'il en ait dangereusement approché la borne basse hier, le brut se maintient toujours dans la fourchette de 80 à 83 dollars dans laquelle il se traite depuis le début du mois. Et ce malgré des nouvelles peu enthousiasmantes. Ce midi, le baril WTI américain livrable en mai se reprend de 0,43% à 80,96 dollars, quand le Brent de Mer du Nord de même échéance gagnait 0,48% à 80,00 dollars.
Et pourtant, du côté de la demande pétrolière, la bousculade des clients n'est définitivement pas au rendez-vous : hier, l'état des stocks pétroliers américains tel que publié par l'Energy Information Agency (EIA) a témoigné de la huitième semaine consécutive de hausse des stocks de brut. Et quelle hausse : alors qu'elle était attendue de l'ordre de + 1,5 million de barils, elle était finalement de + 7,3 millions, comme les statistiques précédemment dévoilées par l'American Petroleum Institute (API) le laissaient supposer.
Mais à l'inverse, les stocks de produits raffinés sont repartis en baisse, comme ceux de distillats (fuel domestique et diesel ; - 2,4 millions) et d'essence (- 2,7 millions d'unités). Autre phénomène rassurant : la demande moyenne de produits pétroliers américains des quatre dernières semaines a augmenté de 3,6% par rapport à la période correspondante l'année passée. Cet indicateur restait désespérément plat ces derniers mois, en dépit d'une base de comparaison très favorable puisque la crise sévissait à cette époque en 2009.
Le baril de brut est également aidé par la tendance baissière que connaît l'euro contre le dollar. Un point bas sous les 1,33 dollar a été marqué ce matin, constituait ainsi un nouveau record de faiblesse de près de 11 mois.
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