(CercleFinance.com) - Aux Etats-Unis, le cours du WTI avait du mal à se remettre des statistiques pétrolières publiées hier, ce qui a conduit le “spread” WTI/Brent à s'ouvrir. Jeudi midi en Europe, le cours du Brent de Mer du Nord livrable en mars grappillait 0,4% à 112 dollars, le WTI américain de même livraison cédant à l'inverse 0,7% à 96,9 dollars.
A ces prix, le “spread” séparant les deux barils est de 15 dollars, contre moins de 13 dollars 24 heures plus tôt.
La chute du WTI reste significative puisque hier midi, il approchait les 100 dollars à moins d'un billet vert. En effet, les stocks commerciaux de pétrole brut américains se sont la semaine dernière accrus de 4,2 millions de barils, soit bien plus que prévu, à près de 339 millions d'unités. Les réserves d'essence (+ 3 millions à 230,1 millions) et de distillats, en très légère baisse à 145 millions d'unités, n'ont pas été plus inspirantes quant au dynamisme de la demande.
Habituellement, l'évolution de ces chiffres publiés par l'Energy Information Agency (EIA) donne une indication à court terme de l'orientation de la consommation américaine de ces produits, qui elle-même dépend de la vigueur de la conjoncture. Dans le cas présent, ces orientations sont presque uniformément baissières.
Chez BNP Paribas CIB, Harry Tchilinguirian et Gareth Lewis-Davies commentaient hier soir que ces chiffres ont été négatifs pour le prix du baril. Sur la semaine, indiquent-ils, la demande de brut a reculé de 89.000 barils/jour quand les importations prenaient 27.000 barils/jour.
Les stocks entreposés à Cushing (+ 1,5 million de barils à 30,1 millions) ont, ajoute BNP Paribas CIB, dépassé pour la première fois leur moyenne des cinq dernières années. Situés historiquement au centre des Etats-Unis à des fins de répartition, ils ont tendance à augmenter ces dernières années en raison de l'afflux récent et croissant de pétrole canadien, provenant du Nord.
En outre, cette hausse est intervenue alors que l'oléoduc qui relie Chicago à Cushing, le “Spearhead” et sa capacité de 190.000 barils/jour, devrait retrouver un taux d'usage proche de 100% ce mois-ci 'après des mois de sous-utilisation'. 'Une nouvelle croissance des stocks à Cushing est donc possible', indiquent-ils.
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