(CercleFinance.com) - Hausse du dollar et faiblesse relative de la demande occidentale, tels sont les deux facteurs qui pèsent à nouveau sur le brut ce midi. Vers 13 heures, le baril WTI américain livrable en juin perdait encore 0,49% à 82,25 dollars, le Brent de Mer du Nord de même échéance cédait 0,35% à 85,35 dollars.
La vive appréciation de 1,52% que le dollar a enregistré la veille contre son principal concurrent qu'est l'euro n'est pas suivi d'un rebond. Ce midi, la monnaie unique européenne perd encore 0,22% à 1,2961. Mécaniquement, cette évolution des changes tend à réduire la valeur du pétrole qui se négocie en billets verts.
Au-delà de l'effet de changes, la vague de discipline budgétaire qui s'annonce dans ces pays d'Europe risque fort d'en pénaliser une croissance déjà amoindrie et, partant, la demande locale de produits pétroliers.
Le sentiment baissier des opérateurs est également soutenu par leurs anticipations de l'état des stocks pétroliers US que publiera dans l'après-midi l'agence fédérale américaine Energy Information Agency (EIA). Selon le consensus actuel, les stocks de pétrole hebdomadaires auraient aux Etats-Unis crû de plus de 1million de barils aux alentours de 357 millions de barils. Depuis le 22 janvier, et à une seule exception près, ces stocks s'accumulent d'une semaine sur l'autre.
La probabilité d'une nouvelle hausse des réserves commerciales de brut US est renforcée par la publication par l'American Petroleum Institute, hier soir, d'une hausse de près de 3 millions d'unités des stocks de brut. L'API mesure la même chose que l'EIA suivant une méthodologie différente. Mais en tendance, leurs chiffres sont majoritairement cohérents.
Du côté des produits raffinés, les stocks d'essence EIA ont dû rester stables quand ceux de distillats (diesel et fuel domestique) ont dû augmenter de 1,5 million d'unités. Ces stocks, qui se situent dans l'ensemble à des niveaux historiquement élevés, sont considérés comme une jauge de la demande.
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