(CercleFinance.com) - Bien parti pour terminer une troisième consécutive en baisse, le pétrole était encore mal orienté vendredi midi. Vers 11 heures, le baril WTI américain livrable en juillet cédait 1,04% à 69,896 dollars, le Brent de Mer du Nord de même échéance cédait 0,77% à 73,12 dollars.
Le contrat juin a perdu beaucoup de sa liquidité à mesure que son échéance s'approche, les opérateurs se reportant désormais sur le Juillet. Il n'en a pas moins chuté hier sur les 65 dollars, soit une baisse très marquée de l'ordre de 7%.
Tout semble aller de travers : outre le mouvement d'inquiétude qui trouve notamment sa source en Europe, les dernières statistiques américaines ne sont pas aussi favorables que prévu. La reprise serait-elle en train de marquer le pas ? Ainsi, les investisseurs ont appris hier que le nombre de nouvelles demandes d'allocations de chômage avait augmenté de 444.000 à 471.000, alors qu'une baisse de 4.000 demandes était attendue. L'indice des indicateurs avancés d'avril s'est lui aussi révélé décevant et en recul pour la première fois depuis un an. Et l'indice Philly Fed, qui mesure l'activité industrielle dans la région de Philadelphie, est tombé en avril à 21,4 contre 22 attendus, mais cependant 20,2 points un mois plus tôt.
D'ailleurs, la tendance des stocks de brut et de produits pétroliers raffinés sur le marché américain, le plus transparent d'un point de vue statistique, ne témoigne d'ailleurs pas d'un appétit féroce des consommateurs. Les réserves commerciales d'or noir US montent pratiquement de manière continue depuis janvier.
Enfin, le brut est également sensible à l'orientation négative des marchés d'actions, le WTI étant depuis un peu plus d'un corrélé de manière sensible avec l'indice S&P 500 américain, par exemple.
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