(CercleFinance.com) - Avant même la décision du comité de politique monétaire de la Fed, l'or noir a choisi sa voie et caracole non loin de ses plus hauts niveaux des six derniers mois. Vers 13 heures 25, le baril WTI américain livrable en décembre gagnait ainsi 0,9% à 84,8 dollars quand le Brent de Mer du Nord de même échéance perdait 1% à 86,3 dollars.
Ce n'est pourtant qu'à partir de 19 heures 15 heures de Paris, ce soir, que la banque centrale américaine fera connaître une décision très attendue. Le consensus table en moyenne sur l'annonce d'un 2ème programme (dit “quantitative easing II”, ou QE II) de rachats d'actifs obligataires de 500 milliards de dollars. Cette politique monétaire non conventionnelle (agissant sur autre chose que les taux d'intérêt de court terme) a pour effet de peser sur les taux longs, qui varient à l'inverse de la valeur des obligations. Habituellement, cette action est favorable à la croissance, et in fine devrait avoir des conséquences inflationnistes.
Sans doute la Fed précisera-t-elle que ce montant sera ajustable, au gré de la conjoncture, durant les prochains FOMC. “Les membres du FOMC ne prendront pas le risque d'annoncer un 'QE2' trop important pouvant déstabiliser le dollar et certains marchés comme ceux des matières premières”, pronostiquait pourtant Aurel BGC ce matin.
En tout état de cause, le cours du pétrole profite de l'inflation anticipée à la suite de cette décision. On ne peut en tout cas imputer sa variation du jour au dollar, qui à cette heure reste pratiquement stable contre les autres devises.
Du côté des stocks pétroliers américains que l'Energy Information Agency (EIA) publiera cet après-midi, l'état de la demande n'a pas l'air très encourageant. Une hausse de plus de 1 million de barils des stocks de brut est attendue, après une envolée imprévue de 5 millions d'unités la semaine précédente et un niveau relativement haut des stocks en valeur absolue (366 millions de barils).
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