(CercleFinance.com) - Consécutive à la dégradation du Portugal par une agence de notation, l'appréciation de l'ordre de 1% que le dollar connaît actuellement contre l'euro ne fait pas les affaires du pétrole. Pas plus que les stocks américains qui seront publiés cet après-midi. Bloqué depuis près d'un mois entre 80 et 83 dollars, le baril WTI américain livrable en mai perdait 1,60% à 80,60 dollars, quand le Brent de Mer du Nord de même échéance cédait 1,61% à 79,40 dollars.
Après que l'agence de notation Fitch ait dégradé d'un cran la dette souveraine du Portugal, la monnaie unique européenne a enfoncé son plus bas de près d'un an précédemment situé à 1,3435 dollar l'euro. Vers 13 heures 15 à Paris, l'euro enregistre un fort recul de 1% à 1,3360, après avoir marqué un point bas à 1,3340. L'appréciation parallèle du dollar tend mécaniquement à faire reculer le cours du baril de brut, dont c'est la devise de négociation.
Toutefois, le marché était mal orienté avant même que ne survienne cette nouvelle. En effet, les stocks pétroliers américains que l'Energy Information Agency (EIA) sont attendus avec inquiétudes. Selon le consensus actuel, ceux de pétrole brut devraient augmenter de 1,45 million de barils, ce qui constituerait la huitième semaine consécutive de hausse.
En outre, le consensus actuel pourrait être trop conservateur. En effet, l'American Petroleum Institute (API) publie cette même statistique un jour plus tôt que l'EIA. Certes, le mode de collecte de données des deux organismes est différent : les industriels fournissent leur chiffre à l'API sur la base du volontariat, alors que l'autorité fédérale qu'est l'EIA les exige. Mais en tendance, ces deux indicateurs sont convergents dans plus des deux tiers des cas. Or hier, selon l'API, les stocks de brut US se sont litérralement envolés de 7,5 millions de barils à 351 millions d'unités.
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