(CercleFinance.com) - Les records suivant les records, le baril de brut de référence des Etats-Unis a ce matin atteint son plus haut niveau en près d'un an et demi (84,62 $). Vers 12 heures, le baril WTI américain livrable en mai gagnait 0,764% à 84,40 dollars, quand le Brent de Mer du Nord de même échéance prenait 0,85% à 83,41 dollars. En ce 1er avril, le WTI semble ainsi sorti par le haut de la fourchette des 80/83 dollars à laquelle il était confiné depuis début mars.
Le brut n'a guère tenu comptes de l'évolution hebdomadaire des stocks de produits pétroliers publiée hier par l'Energy Information Agency (EIA). Elle est considérée comme un baromètre de la demande. Les stocks commerciaux de pétrole brut ont finalement gagné 2,9 millions d'unités, soit un bon demi-million de plus que les prévisions et surtout la neuvième hausse hebdomadaire d'affilée. A plus de 354 millions de barils, ces stocks dépassent de plus de 6% leur niveau moyen des cinq dernières années, indique l'EIA.
En outre et alors que la 'heating season' (saison du chauffage) prend fin, les stocks de distillats (diesel et fuel domestique) ont comme prévu reculé de 1,1 million d'unités. Mais - autre mauvaise nouvelle - ceux d'essence ont contre toute attente augmenté de plus de 0,3 million de barils.
Ainsi l'essentiel du mouvement de ce jour semble-t-il lié à la monnaie unique, qui a gagné 0,70% contre le billet vert hier. Elle a ainsi pu reprendre pied au-delà des 1,35 dollar, niveau qu'elle tient toujours ce midi (1,3504). Un point haut de 1,3562 a atteint en début de matinée sans pouvoir être tenu. Mécaniquement, la dépréciation du dollar tend à entraîner à la hausse le cours du baril dont c'est la devise de négociation. Le maintien des gains des marchés d'actions, avec lesquels le brut est corrélé depuis un an, peut également apporter un soutien.
Le dollar a été pénalisé hier par un rapport sur l'emploi de l'ADP plus mauvais que prévu, ce qui n'est pas de bon augure pour le rapport de mars que publiera demain l'administration fédérale. Selon le consensus actuel, 180.000 créations de postes sont attendues au titre du mois dernier, après 36.000 destructions en février. L'emploi est un facteur-clé pour la consommation des ménages, qui représente environ 70% de la croissance du PIB US.
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