(Cercle Finance) - Passé sous les 90 dollars début février, le baril de pétrole connaît un nouveau coup de fièvre, qui pourrait rapidement le faire renouer avec son plus haut historique de 100,09 dollars inscrit début 2008.
A New York, le ' light sweet crude ' s'échange actuellement à 98,26 dollars tandis que le baril de Brent à Londres flirte avec les 97 dollars, à 96,99 dollars.
Paradoxalement, ce regain de tensions intervient au moment où les craintes de récession aux Etats-Unis gagnent du terrain et qu'une possible contagion à l'Europe et au Japon est largement privilégiée. En temps normal, les opérateurs anticipent dans ce genre ce situation une baisse tangible de la demande, même si la croissance en Asie devrait rester plus que dynamique.
Mais les tensions géopolitiques sont bien loin d'être retombées. Depuis une semaine maintenant, les Etats-Unis et le Venezuela se livrent un bras de fer, par l'intermédiaire de la société Exxon-Mobil.
La compagnie pétrolière vénézuélienne Petroleos de Venezuela (PDVSA) a ainsi annoncé le 13 février l'arrêt de ses ventes de pétrole au groupe américain. Cette passe d'arme est intervenue après qu'ExxonMobil ait demandé début février à un haut tribunal londonien de geler 12 milliards de dollars d'actifs de PDVSA, en réponse à la nationalisation des champs pétroliers de la région de l'Orénoque au Venezuela.
La production de pétrole est également très perturbée au Nigéria où la guérilla a accru ses attaques contre les champs pétroliers...
Il ne faut pas oublier en outre, - même si les stocks hebdomadaire de pétrole américains ont augmenté la semaine dernière (de nouvelles statistiques seront publiées demain) - que les pays de l'Opep, réunis à Vienne début février, ont décidé de laisser leur production inchangée, alors que les pays consommateurs avaient appelé à une hausse des quotas de production pour limiter les risques de ralentissement de l'économie mondiale.
La prochaine réunion de l'Opep aura lieu le 5 mars 2008.
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