(CercleFinance.com) - Quoique la tendance soit à une légère consolidation, le Brent tenait toujours ce midi la barre symbolique des 100 dollars qu'il a enlevé hier pour la première fois en plus de deux ans. A cette heure, le baril de Brent de Mer du Nord livrable en mars cédait 0,45% à 100,5 dollars, alors que le WTI américain de même échéance perdait 0,7% à 91,5 dollars.
Les conséquences des troubles politiques en Egypte, qui contrôle le canal de Suez et des pipelines reliant la Mer rouge à la Méditerranée, sont toujours visibles. En effet, selon la banque helvétique Bordier & Cie, “les flux de pétrole transitant dans la région du canal de Suez sont estimés à 3 millions de barils/jour, soit près de 15% de la consommation européenne”.
La tendance haussière des prix du brut, qui ont gagné 30% depuis septembre dernier, ne se dément donc pas. Les évènements d'Egypte “ont accru les incertitudes pesant sur le marché et ont donc ajouté à la pression qui s'exerce déjà sur les prix”, commente l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
Cependant, et en raison des stocks-tampons détenus par les pays-membre de l'AIE (145 jours d'importations nettes), tout risque de rupture d'approvisionnement semble exclu.
L'Agence réitère à cette occasion sa mise en garde contre les effets économiques néfastes du pétrole cher : “l'expérience de 2008 montre de façon concluante que des prix du pétrole durablement élevés ne sont pas plus dans l'intérêt des consommateurs que des producteurs”.
En conséquence, “l'AIE invite les producteurs de pétrole à être sensibles aux signaux du marché et à faire preuve de souplesse dans l'approvisionnement suffisant et abordable”, indique un document. L'Agence semble ainsi ajouter aux rumeurs selon lesquelles le cartel pétrolier OPEP pourrait relever ses quotas de production, inchangés depuis deux ans, dans les mois qui viennent.
Le mouvement de baisse du dollar face à l'euro (- 7% environ depuis le 8 janvier) continue, le niveau des 1,38 dollar l'euro étant en vue. Il s'agit habituellement d'un facteur d'appréciation du baril, dont le cours n'est libellé qu'en dollars, mais il ne suffit pas dans un tel contexte.
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