(CercleFinance.com) - Sur fond de tensions politiques au Moyen-Orient, le baril de Brent a testé, sans succès pour l'instant, la barre des 104 dollars ce matin. Aux environs de 12 heures 20, le cours du baril de Brent de Mer du Nord à échéance d'avril gagnait encore 0,5% à 103,6 dollars, quand le WTI américain de même livraison prenait 0,4% à 89,1 dollars.
On soulignera que l'écart entre les prix des deux barils continue de se creuser et dépasse maintenant les 14 dollar. Selon le dernier numéro de la revue Commo Hebdo de Natixis, 'de toute évidence, la surperformance du Brent vis-à-vis du WTI ne reflète pas uniquement la faiblesse du WTI', puisque le baril 'européen' surperforme également les benchmarks moyen-orientaux.
'La relative rareté du Brent est soulignée par les derniers chiffres de production des champs de Mer du Nord, montrant une baisse de 14,5% en glissement annuel pour les livraisons à échéance mars, à 1,1 million de barils/jour seulement, alors que la production des champs de Brent, d'Ekofisk et d'Oseberg chute', ajoute Natixis. A l'inverse, le cours du WTI souffre de l'afflux tendanciellement croissant de pétrole canadien, notamment en raison des pétroles lourds, vers le point de stockage de Cushing.
Globalement, les opérateurs se montrent inquiets, au-delà de la crise politique égyptienne qui semble en voie de se normaliser, de l'extension des troubles dans la région par exemple au Bahrein, eu Yémen et en Iran, qui sont d'importants producteurs d'hydrocarbures.
Le pétrole profite également du raffermissement du sentiment des opérateurs quant à l'orientation de l'économie mondiale, et notamment des dernières tendances de la demande asiatique.
A plus court terme, le brut est également tiré par la pause du dollar après un mouvement de dépréciation sensible engagé, depuis un mois, contre l'euro. Mécaniquement, le cours du baril qui n'est négocié qu'en billets verts tend à monter quand le dollar se déprécie, et inversement.
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