(CercleFinance.com) - La morosité dominait sur les marchés pétroliers, tiraillés entre craintes géopolitiques et destruction de la demande par des prix élevés. Aux environs de 12 heures 10 ce mardi, le cours du baril de Brent de Mer du Nord reculait légèrement de 0,25% à 99 dollars, quand le WTI américain de même échéance cédait 1% à 86,4 dollars.
Le cours du Brent, baril de pétrole “européen” qui sert de référence pour la fixation du prix de nombre d'autres types de pétroles dans le monde, a donc reflué depuis les 103 dollars atteints la semaine dernière.
En effet, la crise politique égyptienne donne des signes d'accalmie. De plus, les craintes d'une contagion à d'autres régions, matérialisées par les troubles survenus en Jordanie et au Yémen, sont un peu retombées.
Le marché reste également sous pression en l'attente de stocks de brut et de produits raffinés américains, qui seront publiés demain par l'Energy Information Agency (EIA). Selon le consensus, ces chiffres utilisés comme baromètre de la demande devraient encore augmenter de plus de 2 millions d'unités pour le brut, et ceux d'essence pourraient prendre 3 millions d'unités pour atteindre un niveau record de ces 20 dernières années.
'Nous avons averti du risque de destruction de la demande mondiale de pétrole résultant du niveau élevé des cours, de l'augmentation des taxes et de la libéralisation des marchés des produits pétroliers en Asie, risque particulièrement marqué pour l'essence, en raison du relèvement des taxes sur l'essence en Europe, et de la dérégulation des prix en Chine et en Inde', indiquent les analystes de Natixis dans le dernier numéro de Commo Hebdo, publié vendredi.
“Les chiffres publiés cette semaine par le Département de l'Energie [DoE] américain confirment l'amorce de ce qui pouvait être une tendance majeure cette année”', ajoutent-ils.
L'Agence internationale de l'Energie (AIE) et l'OPEP publieront tous deux leurs rapports sur le marché du pétrole le 10 février prochain.
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