(CercleFinance.com) - En début d'après-midi, le baril de Brent de Mer du Nord livrable en mars consolide modestement de 0,1%. Il n'en reste pas moins à 101,6 dollars après avoir touché brièvement les 102 dollars en matinée. Le WTI américain de même échéance demeure stable à 90,8 dollars.
Rappelons que l'Agence internationale de l'Energie (AIE) s'est inquiétée, lundi, de la vigueur continue du cours du Brent, qui venait alors de reprendre les 100 dollars pour la première fois en deux ans. Elle a en revanche écarté tout risque de rupture d'approvisionnement en raison des troubles égyptiens.
Mais l'indécision qui caractérise toujours la situation du pays concoure cependant à la formation d'une prime sur le baril. En effet, 15% environ des besoins européens en or noir transitent par le canal de Suez ou par l'oléoduc SuMed reliant la Mer rouge à la Méditerranée. Et la contagion de la contestation politique pourrait s'étendre de nouveau à d'autres pays du Maghreb.
L'appréciation quasi-continue que l'euro connaît contre le dollar depuis près d'un mois joue également pour la hausse du baril : depuis le 8 janvier, la parité de changes euro/dollar est passée d'un point bas de 1,2874 jusqu'à 1,3862 en date de ce matin, soit plus de 7,5% de hausse sur la période. Mécaniquement, toute dépréciation de la devise unique de négoce de l'or noir tend à faire monter le prix du baril.
Ces deux facteurs conduisent les marchés à ignorer pour le moment les facteurs baissiers, comme la tendance à l'accumulation de stocks commerciaux de brut aux Etats-Unis. Elle devrait se poursuivre : selon le consensus, l'Energy Information Agency (EIA) américaine devrait faire état tout à l'heure d'une hausse de plus de 2 millions d'unités des réserves US d'or noir au titre de la semaine passée.
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