(CercleFinance.com) - L'or noir était décidément mal orienté en cette fin de semaine. Du côté américain, le baril est passé sous la barre des 76 dollars, portant la prime du Brent sur le WTI sur ce dernier à plus de 2 dollars. Vers 12 heures, le baril WTI américain livrable en janvier prochain cédait 1,15% à 75,60 dollars, quand le baril de Brent de Mer du Nord perdait 0,80% à 77,75 dollars.
La prime de plus de 2 dollars le baril que présente le Brent sur le WTI, alors qu'elle était le 4 novembre négative à hauteur de 1,50 dollar, tend à indiquer que le marché intègre l'importance des stocks du côté américain, et surtout une absence de reprise marquée de la demande.
Les dernières statistiques américaines sur les stocks de brut, d'essence et de distillats (fuel domestique et diesel notamment) augmentent effectivement ces dernières semaines, alors que le consensus tablait à l'inverse sur des baisses. Ce qui suscite le doute chez les opérateurs pétroliers quant à la vigueur de la croissance outre-Atlantique. Le recul de l'indice ISM des services, qui représentent 90% de l'économie US, de 50,6 à 48,7 en octobre, avait hier de quoi inquiéter. En outre, le rapport sur l'emploi de novembre, prévu cet après-midi, risque de décevoir les marchés, écrivaient les analystes d'Aurel ce matin.
Rien à signaler du côté du dollar, qui à cette heure cote autour de 1,5060 contre l'euro, sans changement par rapport à son dernier niveau de la veille. Mais les indices d'actions, qui actuellement sont fortement corrélés aux produits pétroliers, ont reculé presque partout dans le monde hier et ce matin encore en Europe. L'indice S&P 500 américain a notamment clôturé hier à 1.099,92 points, en baisse de 0,84%, et le DJ EuroStoxx 50 cède ce midi 0,54%.
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