(CercleFinance.com) - L'or noir pliait de nouveau sous les prises de bénéfices vendredi midi et revenait ainsi sur les 70 dollars. A la mi-journée à Paris, le contrat sur la prochaine échéance (novembre) du baril WTI américain cédait 1,40% à 69,83 dollars, quand le baril de Brent de Mer du Nord de même échéance perdait également 1,30% à 68,28 dollars. Les deux barils sont ainsi pratiquement revenus à leurs niveaux d'hier à la même heure.
En milieu de semaine, le baril s'était brusquement envolé sur le recul imprévu des stocks d'essence américains, publiés mercredi après-midi. Cette statistique est effectivement utilisée comme un indicateur de la demande. Cependant, les stocks de pétrole brut et de distillats (fuel domestique et diesel) avaient, de leur côté, continué d'augmenter, et sont dans les deux cas à des niveaux historiquement très élevés. Ce qui n'est pas sans poser problème : traditionnellement aux Etats-Unis, la 'driving season' de l'été entraîne une hausse de la demande d'essence. Elle prend en septembre et en attendant la 'heating season' liée à la demande de chauffage de l'hiver, la demande de produits pétroliers reste faible.
D'ailleurs, selon les statistiques de l'Energy Information Agency (AIE), un autorité fédérale américaine, les raffineries ralentissent leur production, alors que la moyenne de la demande sur les quatre dernières semaines est en recul, pour l'essence comme pour le fuel.
Cependant et comme le rappelaient divers analystes cités dans ces colonnes, comme ceux de Deutsche Bank ou de BNP Paribas CIB, le pétrole se traite actuellement davantage comme un actif financier que comme une matière première. A ce titre, et outre sa corrélation avec le dollar, il suit actuellement de près les indices d'actions.
La tendance des actions et donc cette du baril devrait rester sous pression, alors que de nombreuses statistiques économiques décevantes dernièrement publiées relativisent l'optimisme qui prévalait jusqu'alors. Cet après-midi, le rapport sur l'emploi américain de septembre sera suivi de près. Le consensus table sur environ 180.000 destructions de postes après 216.000 en août, et un taux de chômage en hausse (+ 0,1 point) à 9,8%.
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