(CercleFinance.com) - L'or noir tentait de se reprendre midi après la 'hausse surprise' enregistrée la veille par les stocks pétroliers américains, signe d'une demande convalescente. Vers 13 heures sur le Nymex, le baril de brut de référence WTI livrable en septembre prochain se reprenait de 1,6% à 64,35 dollars.
Hier soir, l'Energy Information Agency (EIA) a indiqué que les stocks commerciaux de brut des Etats-Unis avaient fortement augmenté la semaine dernière : + 5,2 millions de barils, alors que le marché attendait une contraction de l'ordre de 1,5 à 2 millions d'unités. Le cours du baril avait alors décroché de près de 6% sur les 63 dollars, une chute d'une ampleur jamais vu depuis trois mois.
A l'inverse, les stocks d'essence ont reculé de 2,3 millions de barils, ce qui n'était pas prévu non plus. Selon Harry Tchilinghuirian, analyste pétrolier senior de BNP Paribas CIB, ces mouvements contrastés s'expliquent par le ralentissement des raffineries américaines confrontées à une baisse de leurs marges liée à la faiblesse persistante de la demande de produits raffinés.
Conséquence de ce retrait des raffineurs : les stocks d'essence, qui ne cessaient de grimper, baissent enfin, et ceux de pétrole brut augmentent. 'Il n'y aura pas de driving season cet été et alors que les stocks de fuel domestique [de chauffage, NDLR] dans les grandes régions consommatrices du Nord-Est atteignent des niveaux pré-hivernaux, il n'y aura peut-être pas de heating season non plus', commente Harry Tchilinghuirian.
Dans l'ensemble, les stocks de brut, d'essence et de distillats (diesel et fuel domestique) se situent tous à des niveaux largement supérieurs à la moyenne historique des cinq dernières années.
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