(CercleFinance.com) - Toujours au plus près de ses plus hauts de cinq mois, le pétrole maintenait ses gains mardi midi. Vers 13 heures sur le Nymex, le baril de brut léger livrable en juin cotait 54,3 dollars, en léger retrait de 0,35%.
Toujours étroitement corrélé aux actifs à risques en général et aux marchés d'actions, le baril s'est repris hier de l'ordre de 2,5%. Le brut était toujours soutenu par des perspectives de redressement économiques, alimentées hier par la hausse pour le deuxième mois de suite des ventes en volume de biens immobiliers aux Etats-Unis. Et les dépenses de construction des Etats-Unis ont, en mars, augmenté de manière imprévue.
Les résultats des 'stress tests', auxquels la Fed a soumis 19 grandes banques américaines, devraient finalement être dévoilés le 7 mai prochain. L'information du Wall Street Journal selon laquelle une dizaine d'entre elles auraient besoin d'une nouvelle recapitalisation n'ont pas l'air d'effrayer le marché, qui parie sur une conversion des prêts de l'Etat en actions. La vive hausse des cours des bancaires depuis début mars devrait relativiser l'effet dilutif de l'opération.
En outre, le cours du brut est également soutenu par la faiblesse du dollar, devise de négociation de l'or noir contre l'euro (au plus bas d'un mois) et d'autres grandes devises.
Signalons cependant l'importance croissante des stocks commerciaux de pétrole, comme ceux des Etats-Unis qui ne cessent de monter et sont actuellement au plus haut niveau depuis l'automne 1990. De plus, les analystes spécialisés et les armateurs évoquent régulièrement l'importance croissance des tankers pétroliers pleins, maintenus en attente de déchargement au large des terminaux pétroliers, ce qui constituerait des 'stocks cachés' difficiles à quantifier.
La demande devra reprendre rapidement pour absorber cette accumulation de stocks. Faute de quoi, les prix en souffriront. En Europe, des surplus de gaz et de charbon ont également été signalés par les opérateurs électriques.
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