(CercleFinance.com) - Malgré la baisse des stocks de produits pétroliers publiés hier par l'EIA, le baril ne parvient pas à tenir les 80 dollars ce jeudi. Vers midi, le contrat janvier sur le baril WTI américain reculait de 0,60% à 79,60 dollars, quand le baril de Brent de Mer du Nord de même échéance gagnait 0,605% à 78,99 dollars.
D'une manière générale, le baril est pénalisé par la reprise du dollar, qui contre l'euro cote à cette heure 1,4880, contre une pointe à 1,4991 la veille. Libellé en dollars, le cours de l'or noir tend à pâtir mécaniquement de l'appréciation du billet vert, et inversement.
Plus fondamentalement, l'évolution baissière des stocks américains enregistrée hier suscite également un optimisme relativisé par BNP Paribas CIB. Dans son dernier commentaire, Harry Tchilinguirian, analyste pétrolier de BNP Paribas CIB, notait que le recul de 0,9 million des stocks de barils de brut était effectivement une bonne nouvelle, une hausse similaire étant attendue. Mais elle résulte selon l'analyste de l'insuffisante prise en compte des conséquences de l'ouragan Ida, 'qui a entraîné l'arrêt de 43% de la production dans le golfe du Mexique et a retardé le trafic maritime'. A 337 millions de barils, le montant des stocks reste d'ailleurs toujours supérieur au 'range' maximal des cinq dernières années.
La baisse de 1,7 million des stocks d'essence est, elle, véritablement supérieure aux attentes, mais BNP Paribas CIB l'attribue quasi-intégralement au recul des importations. Enfin, la baisse de 0,3 million de barils des stocks de distillats (diesel, demandé par l'industrie, et fuel de chauffage, dont ont besoin les ménages pour leur chauffage) était inférieure aux attentes. De toute façon, note Harry Tchilinguirian, 'les raffineurs doivent faire face à des stocks gonflés, même si de légères baisses ont été enregistrées'.
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