(CercleFinance.com) - L'or noir a décidément bien du mal à retrouver ses plus hauts vers 75 dollars, niveau frôlé pour la dernière fois le 25 août. Mais il se refuse tout autant à repasser nettement sous la barre des 70 dollars. Vendredi midi à New York, la prochaine échéance du baril américain WTI cédait 0,20% à 71,78 dollars. De ce côté de l'Atlantique, le Brent de Mer du Nord de même échéance restait stable à 69,80 dollars.
BNP Paribas CIB est revenu sur l'évolution des stocks pétroliers américains publiés hier, avec un jour de retard en raison du Labor Day de lundi, par l'Energy Information Agency (EIA). Précisons que le Labor Day marque traditionnellement la fin de la 'driving season'.
Cette statistique est très suivie en ce qu'elle témoigne de l'état de la demande américaine, la plus importante au monde devant celle de la Chine. Et elle se révèle mitigée. La semaine dernière, a indiqué l'EIA, les stocks de brut ont bien plus reculé que prévu (- 6 millions de barils). Mais ils 's'établissent à 337,5 millions de barils, au-dessus de la limite supérieure de leur 'range' d'évolution de ces cinq dernières années. Ce qui est élevé si l'on considère les opérations de maintenance qui s'annoncent pour les raffineries et vont donc en limiter la production', note l'analyste Harry Tchilinguirian. D'ailleurs, la hausse du taux d'utilisation des capacités de production des raffineries (à 87,2%) 'devrait être la dernière'.
En outre, les stocks d'essence ont cru - contrairement à ce qui était prévu - de 2 millions de barils, ce qui témoigne d'une modération de la demande des ménages pour la toute fin de la 'driving season'. Ces stocks, dont l'évolution est saisonnière, devraient maintenant reculer, note BNP Paribas CIB.
Harry Tchilinguirian écrit enfin que 'pour la deuxième semaine, la demande totale de produits pétroliers aux Etats-Unis a crû, sa moyenne mobile à quatre semaines gagnant 2% d'une année sur l'autre'. Cette hausse résulte 'intégralement' de la demande d'essence, les industriels demeurant en retrait.
Enfin, la baisse du dollar (- 2 % contre l'euro sur une semaine) et le relèvement de ses prévisions de demande mondiale de brut par l'AIE, hier, permettent de soutenir le cours du baril. D'autant que l'OPEP n'a pas modifié ses quotas de production, mercredi.
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