(CercleFinance.com) - Si les statistiques des stocks US avaient hier profité au cours du brut, le dérapage du dollar le plombe ce matin. Vers 12 heures 45, le baril WTI américain livrable en février 2010 perd 0,50% à 73,95 dollars, quand le Brent de Mer du Nord recule de 0,75% à 73,75 dollars. Toutefois, le WTI reste au-delà des 70 dollars brièvement enfoncés lundi dernier.
Du côté des stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis, qui servent de baromètre de la demande, le contraste est toujours de mise. Hier, l'Energy Information Agency (EIA) a indiqué que les stocks de brut US avaient reculé de 3,7 millions de barils la semaine dernière, presque autant que la précédente et bien plus que les - 2 millions attendus. La hausse de 0,9 million de barils indiquée quelques heures plus tôt par l'API n'a donc pas été suivie par l'EIA.
Les stocks de produits raffinés ont eux aussi fait mieux que prévu : ceux de distillats (fuel domestique, pour le chauffage, et diesel) ont chuté de près de 3 millions d'unités (contre - 0,6 million attendu). Ceux d'essence, ont crû de 0,9 million de barils, ce qui restait inférieur aux + 1,5 million attendus.
Sur le coup, ces nouvelles ont provoqué une envolée du pétrole. Mais attention aux détails : le taux d'utilisation des capacités de raffinage s'est contracté trois plus que prévu de 1,1 point la semaine passée à 79,9%. Ce qui signale que les raffineurs risquent à l'avenir de demander moins de pétrole et de produire moins de produits raffinés dont les niveaux de stocks restent historiquement hauts.
Mais c'est surtout le renforcement marqué du dollar, devise de négoce de l'or noir, qui plombe le baril ce matin. Ce matin sur le marché des devises, la monnaie unique européenne décroche encore de 1,20% par rapport à la veille à 1,4360 dollar l'euro, du jamais vu depuis début septembre. Sur les quinze derniers jours, la chute atteint maintenant 5%.
Signalons que la prime significative que le Brent présentait par rapport au WTI au début du mois a totalement disparu.
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