(CercleFinance.com) - Sans pour autant remettre en cause son canal compris entre 80 et 85 dollars, le cours du brut poursuivait doucement sur le chemin de la hausse avant la réunion de la Fed. Vers 13 heures 15, le baril WTI américain livrable en décembre gagnait ainsi 0,7% à 83,7 dollars quand le Brent de Mer du Nord de même échéance perdait 0,8% à 85,3 dollars.
Assurément, le cours du brut est soutenu par le regain de dépréciation que connaît le dollar. Rappelons que si les 1,3734 avaient été touchés mercredi dernier, voilà la parité euro/dollar revenue sur les 1,40 dollar ce midi. Par rapport à la veille, la hausse de l'euro atteint 0,7%.
Mécaniquement, toute dépréciation du dollar tend à faire varier à la hausse le cours du brut, dont le billet vert est l'unique devise de négociation.
En toile de fond, le comité de politique monétaire de la Fed, le fameux FOMC, se réunira à compter de ce soir et jusqu'à demain. La banque centrale US est plus attendue encore que d'habitude. Les opérateurs de marché s'attendent à que la Fed ne donne des indications plus précises quant au second épisode de l'assouplissement quantitatif ('QE II') annoncé par divers discours depuis un bon mois.
Toutefois, des incertitudes demeurent. Selon Aurel BGC, le marché s'attend grosso modo à des rachats obligataires de 500 milliards de dollars en moyenne. Cependant, “la réaction dépendra sûrement du montant mensuel moyen d'achats du Fed et de la durée, annoncée ou non, du mécanisme”.
Structurellement, de nouveaux rachats obligataires pèseraient sur la valeur du dollar US, conséquence de la dégradation du bilan de la Fed. Le cours du brut pourrait ainsi en profiter. Le flot de statistiques américaines s'est aussi nettement amélioré depuis un bon mois, ce qui est favorable à la croissance US et, partant, à la demande de pétrole.
En attendant, les statistiques hebdomadaires des stocks pétroliers américains seront comme toujours guettées de près demain après-midi. Le consensus actuel table encore sur une hausse de 1,5 million de barils des stocks de brut, qui caracolent déjà sur les 366 millions d'unités.
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