(CercleFinance.com) - Le baril de pétrole enregistrait un léger retrait jeudi midi. Côté américain, le baril de référence WTI livrable en septembre cédait 0,5% à 71,60 dollars, quand du côté européen, le baril de Brent de Mer du Nord de même échéance reculait légèrement de 0,5% à 75,15 dollars.
Les stocks de l'EIA publiés hier après-midi n'ont guère eu de conséquences, bien qu'ils soient globalement plus mauvais qu'attendus. Ainsi, les stocks commerciaux de brut américain ont finalement progressé de 1,7 million de baril, soit près du double des attentes du marché. Ils atteignent à ce jour 349,5 millions de barils. Selon Harry Tchilinguirian, analyste pétrolier senior pour BNP Paribas CIB, ce niveau est maintenant 'supérieur à leur fourchette d'évolution moyenne de ces cinq dernières années', ce qui n'était pas le cas ces dernières semaines.
Les stocks d'essence ont de leur côté reculé de 200.000 barils à 212,9 millions d'unités, ce qui est là encore inférieur aux prévisions (le recul attendu était de l'ordre du million de barils) autant qu'un niveau record historiquement élevé.
Ceux de distillats (diesel et fuel domestique) ont reculé de 1,1 million de barils à 161,5 millions. BNP Paribas CIB indique à ce sujet que ces stocks restent à des niveaux supérieurs de plus de 30 millions de barils à ce qu'ils étaient un an plus tôt. En outre, 'les surplus constatés aux Etats-Unis ne sont pas isolés ; les stocks flottants [sur des tankers, NDLR], de distillats en surplus (surtout du gas-oil) ont grimpé en Europe. Il commence à en être de même à Singapour', indique Harry Tchilinguirian.
Côté demande, Harry Tchilinguirian poursuit : 'encore une semaine de plus où la demande américaine de produits pétroliers a reculé, même si le rythme s'est un peu amoindri grâce à une petite augmentation du côté de l'essence. En retenant la moyenne des quatre dernières semaines, la demande totale de produits pétroliers a cédé 3% sur un an', indique-t-il.
En effet, l'utilisation des capacités de raffinage était de 84,5%, ce qui selon les chiffres de l'EIA est un plus bas de deux mois. En conséquence, le brut s'entasse et les stocks de produits raffinés diminuent.
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