(CercleFinance.com) - Le brut se reprenait mardi alors que les craintes lées aux conséquences financières des difficultés de Dubaï World semblaient s'estomper. Vers midi, le baril WTI américain livrable en janvier prochain prenait 1,10% à 78,10 dollars, quand le baril de Brent de Mer du Nord gagnait 0,90% à 79,20 dollars.
Les marchés bénéficiaient de l'accalmie des craintes macroéconomiques relatives au rééchelonnement de sa dette par Dubai World, holding publique de l'émirat du même nom. La dette de l'entité serait de 26 milliards de dollars et non de 59 comme annoncé précédemment, et le plan qu'elle a présenté semble prémunir contre un défaut de paiement. Si les Bourses du golfe persique plongent toujours - l'indice régional Bloomberg GCC 200 perdait encore 2,45% ce matin -, les places d'Asie ont terminé en nette hausse cette nuit, avec + 2,43% pour le Nikkei et + 1,34% pour le Hang Seng de Hong Kong. En Europe, le DJ EuroStoxx 50 gagne à cette heure près de 2%.
La diminution des risques de propagation de 'l'affaire' Dubai World a conduit en baisse la valeur-refuge que reste le billet vert, qui à cette heure perd 0,50% environ contre l'euro depuis la veille à 1,5074 dollar l'euro. Le recul du billet vert, devise de négoce du pétrole, tend mécaniquement à entraîner le prix de ce dernier vers le bas - et inversement.
Signalons par ailleurs, selon la BBC, la capture d'un pétrolier grec par des pirates au large des côtes somalies, ainsi que dans le golfe persique l'arrestation des occupants d'un yacht britannique par la marine iranienne. Ces signes de tensions peuvent également contribuer à la hausse de l'or noir.
Plus fondamentalement, les dernières statistiques économiques, comme la hausse de l'indice ISM de Chicago à son plus haut niveau (56,1) depuis août 2008 et la croissance de la production industrielle chinoise, alimentent également un certain optimisme quant à la demande de brut.
Les statistiques de stocks pétrolières américaines que publiera l'Energy Information Agency (EIA) américaine permettront de s'en faire une idée plus précise. Selon le consensus actuel, les stocks de brut sont attendus en baisse de 0,9 million de barils, quand ceux de distillats et d'essence devraient eux aussi se contracter de 0,35 et 0,9 million d'unités respectivement.
Copyright (c) 2009 CercleFinance.com. Tous droits réservés.