(CercleFinance.com) - Poursuivant sur sa lancée, l'or noir a ce matin renoué avec ses records de l'année marquant un plus haut à 75,16 dollars du côté américain. Vers 11 heures à Paris, le contrat sur la prochaine échéance (novembre) du baril WTI américain gagnait 1% à 74,90 dollars, quand le baril de Brent de Mer du Nord de même échéance prenait 0,90% à 73,05 dollars.
Divers facteurs se conjuguent pour soutenir le baril à la hausse, à commencer par les prévisions de demande. Après l'Agence internationale de l'Energie la semaine dernière, l'OPEP a relevé hier sa prévision de demande 2010 de 0,8% à 84,93 millions de barils/jour grâce aux pays émergents.
Autres facteurs plus éloignés des fondamentaux, mais non moins importants : d'abord la tendance toujours haussière des marchés d'actions. L'indice américain de référence S&P 500 tutoie son record annuel vers 1.080 points alors que cette classe d'actif reste fortement corrélée avec le pétrole pour l'instant. Les records atteints par l'or - le métal jaune - peuvent également soutenir le pétrole.
Ensuite la reprise de la baisse du dollar qui, contre l'euro, est tombé jusqu'à 1,4906 ce matin, contre un plus haut de 1,4617 lundi. Mécaniquement, la baisse du dollar tend à faire augmenter d'autant le prix du baril libellé dans cette devise.
Notons que cette semaine sera un peu particulière du point de vue des statistiques pétrolières américaines. En raison du Colombus Day de lundi, l'évolution des stocks pétroliers américains selon l'API est attendue avec un jour de décalage, ce soir, et ceux de l'EIA demain.
Le consensus table actuellement sur une hausse des stocks de brut comme d'essence de l'EIA d'un million de barils environ. Les stocks de distillats (fuel domestique et distillats), à leur plus haut niveau depuis 1983 vers 172 millions de barils, devraient rester stables.
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