(CercleFinance.com) - Après avoir lui aussi subi le contrecoup des dernières mauvaises nouvelles provenant de la zone euro hier, l'or noir continuait de reculer mercredi midi. Vers 12 heures 30, le baril WTI américain livrable en juin cédait 0,59% à 81,85 dollars, le Brent de Mer du Nord de même échéance perdait 0,44% à 85,78 dollars.
Le pétrole est donc bien parti pour aligner ce qui pourrait devenir ce soir sa troisième séance de baisse consécutive
Le mouvement d'appréciation que connaît le dollar a connu dans le sillage de la dégradation des dettes souveraines grecques et portugaises (+1,52% face à l'euro, ce qui est violent pour une devise) semble s'atténuer ce midi : après bien des hésitations, il parvenait à rester à l'équilibre ce midi (+0,07%) à 1,3190. Il devrait s'agir d'un soulagement pour le baril, dont le billet vert est la devise de négociation.
Le cours du pétrole est également victime d'un certain pessimisme des opérateurs quant à l'évolution des stocks US, qui constituent une jauge de la demande. L'Energy Information Agency (EIA) publiera vers 16 heures 30, comme toutes les semaines, l'état des stocks de produits pétroliers de la semaine précédente. Or selon le consensus actuel, les stocks de brut devraient encore augmenter de plus d'un million de barils alors que la reprise ne parvient manifestement pas à faire repartir significativement la demande.
Facteur aggravant, l'American Petroleum Institute (API), qui publie un jour plus tôt cette même statistique calculée sur une base différente, a indiqué hier selon sa mesure, les stocks de brut avaient décollé de plus de 5 millions de baril sur la période considérée. Dans deux cas sur trois environ, les chiffres de l'API et ceux de l'EIA sont convergents.
Lors d'une réunion organisée ce matin à Paris, Edmond de Rothschild Asset Management estime cependant que la demande connaît bien une amélioration tendancielle aux Etats-Unis, aussi lente soit-elle. La demande du secteur des transports, qui se concentre sur le diesel et était restée aux abonnés absents en 2009, semble repartir depuis le début de l'année ; elle est traditionnellement liée à la croissance. En outre et avec les beaux jours, la 'driving season' des départs en week-ends s'annonce, ce qui occasionne habituellement une nette hausse de la consommation d'essence.
Copyright (c) 2010 CercleFinance.com. Tous droits réservés.