(CercleFinance.com) - Si l'AIE a relevé ses prévisions de demande de brut en 2011, elle a aussi répété qu'un baril au-delà de 95 dollars pèserait sur l'économie mondiale, laissant les marchés pétroliers indécis ce midi. Vers 13 heures 15, le contrat à échéance février sur le baril WTI américain cédait 0,2% 91,3 dollars quand le baril de Brent d'échéance mars gagnait 0,1% et 97,5 dollars.

D'un côté, la tendance est soutenue par le nouveau rehaussement des prévisions de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), qui a relevé à 89,1 millions de barils/jour sa prévision de demande globale en brut en 2011. Il s'agit du 4ème relèvement de suite indiqué via un numéro du mensuel Oil Market Report, sachant que cette nouvelle prévision est supérieure de plus de 300.000 barils/jour à la précédente. L'agence a cité tout à la fois le raffermissement de la conjoncture en fin d'année dernière ainsi que des conditions météorologiques rudes.

Mais de l'autre, les facteurs négatifs étaient aussi importants : l'AIE a estimé qu'au-delà de 95 dollars le baril, le risque qu'un tel prix faisait peser sur l'économie devenait “réel”. De plus, le fameux pipeline traversant l'Alaska du Nord au Sud et permettant d'alimenter les Etats-Unis en brut a été remis en route après la fuite qui avait causé son arrêt, le 8 janvier dernier.

Enfin, la vive reprise de l'euro contre le dollar, qui gagne à cette heure près de 1% contre le dollar sur des espoirs concernant le conseil Ecofin qui se tient à cette heure, ne favorise pas le prix du baril : libellé en dollars, ce prix a tendance à baisser lorsque sa devise de référence faiblit contre ses concurrentes, et inversement.

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