(CercleFinance.com) - Le baril repartait à la baisse jeudi midi après avoir gagné du terrain hier en dépit de stocks américains en hausse. Vers 12 heures 45 ce jeudi, le baril WTI américain livrable en janvier prochain cédait 1,05% à 77,15 dollars, quand le baril de Brent de Mer du Nord perdait 0,60% à 78,00 dollars. Le jour férié de Thanksgiving, aujourd'hui aux Etats-Unis, réduit sans doute les volumes d'échanges.
Le brut peine à tirer parti d'un affaiblissement pourtant marqué du dollar qui, contre l'euro, a hier et ce matin touché les 1,5145 dollar, soit un nouveau record d'un an, et alors que les 1,4850 avaient été touchés en début de semaine.
Hier, l'Energy Information Agency (EIA) a indiqué que les stocks de pétrole brut US avaient gagné 1 million de barils, soit 500.000 de moins que prévu par le consensus. Les stocks de distillats (fuel domestique et diesel) ont reculé de 0,5 million de barils, comme prévu, ceux d'essence gagnant 1 million d'unités, contre les prévisions.
Harry Tchilinguirian, analyste senior pour BNP Paribas CIB, notait hier soir que la production pétrolière du golfe du Mexique était repartie à la hausse, ce qui explique en partie la hausse des stocks. Les raffineries US tournaient la semaine dernière à 80,3% de leurs capacités, contre 79,4% la veille. 'L'EIA a hier indiqué que les Etats-Unis disposaient d'environ 2 millions de barils/jour de capacités de raffinage excédentaires relativement aux besoins pour la période allant d'octobre 2009 à janvier 2010, soit environ 10% des capacités disponibles', précisait la note de BNP Paribas CIB. Alors que le taux est de 83% en Europe, les marges de raffinage n'ont guère de chances de remonter à court terme, pronostique Harry Tchilinguirian.
En outre, la demande américaine de produits pétroliers reste mal orientée : sur les quatre dernières semaines et par rapport à la même période l'an passée, elle a reculé de 'près de 3%', avec une hausse de 0,5% du côté de l'essence mais une baisse de 9,5% pour les distillats comprenant le fuel (de chauffage domestique) et le diesel (pour l'industrie et les transports notamment). La demande de kérosène, souvent en phase avec les cycles économiques, a augmenté de 1,6%, ajoute-t-il.
Harry Tchilinguirian soulignait aussi la prime de près d'un dollar que le baril de Brent affiche actuellement sur le WTI. 'Fondamentalement, il n'y a pas de raisons que le WTI monte contre le Brent, étant donné la déprime duy raffinage et le haut niveau des stocks de brut aux Etats-Unis', analysait BNP Paribas CIB. Il n'y a donc guère de raison qu'interviennent des arbitrages de la côte Est de l'Atlantique vers celle de l'Ouest.
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