(CercleFinance.com) - L'or noir est orienté en nette hausse malgré les mauvais chiffres du PIB américain. A New York, le baril livrable en juin prochain se négocie aux environs de 51 dollars, en hausse de 2% par rapport à la veille.
Plusieurs éléments se conjuguent en soutien du baril de brut. Tout d'abord sur le marché des changes, l'euro prend près de 1% contre le dollar, ce qui est favorable à l'achat de pétrole libellé en billets verts. En effet, les mauvais chiffres du PIB américain, qui s'est contracté de 6,1% au premier trimestre 2009 après - 6,3% lors du trimestre précédent, pénalisent le dollar. L'investissement (hors immobilier résidentiel) s'est effondré de près de 38% au T1 après - 21,7% au T4, et le consensus tablait sur une baisse de l'ordre de 4%.
Cependant, les investisseurs (hors changes) ont accueilli ce chiffre avec un certain enthousiasme, en retenant surtout la hausse de 2,2% des dépenses de consommation, alors qu'elles s'étaient repliées durant tout le second semestre 2008. Il pourrait s'agir du signe que la récession a maintenant dépassé son point bas.
En outre, les stocks de pétrole brut des Etats-Unis ont gagné 4,05 millions, soit plus de deux fois ce qui tait prévu, pour atteindre 374,6 millions de barils la semaine dernière. En revanche, les stocks d'essence ont reculé de 4,7 millions de barils pour revenir à 212,6 millions d'unités, alors que les attentes étaient de + 0,2 million.
De plus, en Arabie saoudite, le gouvernement a indiqué que l'économie saoudienne, secteur pétrolier exclu, enregistrerait un fort ralentissement cette année. Riyad, qui a déjà lancé un plan de relance budgétaire, pourrait être tenté de durcir sa position sur les quotas de production pour tenter de faire remonter le cours de l'or noir.
A plus long terme, les prévisions s'affrontent. L'OPEP maintient toujours son objectif de voir remonter le baril à 75$ à moyen terme. Elle a été rejointe la semaine dernière par les analystes de Goldman Sachs, qui tablent sur un baril aux alentours des 75$ lors du quatrième trimestre 2009. Attention cependant : le patron de la pétrolière Royal Dutch Shell a déclaré ce jour qu'il lui était difficile d'envisager une hausse du pétrole durant les 12 à 18 prochains mois, vu la conjoncture.
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