(CercleFinance.com) - Après un fort vent d'optimisme, l'heure était à la consolidation ce midi sur les marchés pétroliers. A mi séance en Europe, le baril de Brent de mer du Nord livrable en février 2017 se tassait de 1,3% à 55 dollars, le WTI américain d'échéance janvier perdant 1,4% à 52,2 dollars.

En effet, le Brent, qui s'était approché des 58 dollars le 12 décembre, a depuis lors perdu du terrain, tout en gagnant toujours - rappelons-le - presque 50% depuis le début de l'année.

Les opérateurs ont “acheté” les promesses de l'Opep : le cartel pétrolier entend rétablir dès janvier 2017 ses quotas, pour l'heure suspendus, à 32,5 millions de barils/jour. Ce qui supposerait une nette réduction par rapport à la production effective actuelle, qui après n'avoir fait que monter cette année, doit pour l'heure dépasser les 34 millions d'unités.

De plus, plusieurs grands producteurs extérieurs au cartel, comme la Russie, veulent s'associer au mouvement et réduire leurs extractions cumulées de près de 600.000 barils/jour supplémentaires.

Etant donnée la force de frappe de ce “super-cartel” pétrolier sur le marché, les opérateurs ont choisi d'y croire. Même si le risque d'exécution existe : l'Opep n'a pas pour habitude de respecter strictement ses propres décisions, et on ne sait pas non plus comment la Russie se tiendra aux siennes.

Enfin, les Etats-Unis, qui eux aussi sont un grand producteur de brut grâce dernièrement aux pétroles non conventionnels, pourraient revenir en force afin de tirer parti de la hausse des prix. A 8,7 millions de barils/jour environ, leurs extractions se sont déjà reprises de presque 300.000 barils/jour depuis début juillet. Or elles restent encore loin du sommet - récent - de juin 2015 : 9,6 millions de barils/jour.

A très court terme enfin, le consensus craint que l'Energy Information Agency (EIA) n'annonce, cet après-midi, de nouvelles hausses marquées des stocks d'essence et de produits distillés.

EG


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