(CercleFinance.com) - Plus bas niveau annuel pour le WTI, qui a “cassé” la barre symbolique des 50 dollars. Jeudi midi sur le Vieux Continent, le baril de Brent de mer du Nord livrable refluait encore de 1,6% à 52,3 dollars, le WTI américain d'échéance avril perdant 1,7% à 49,4 dollars.

Le décrochage des barils de référence continue au lendemain d'une énième hausse marquée des stocks commerciaux de pétrole aux Etats-Unis : en une semaine, ces réserves ont augmenté nettement plus que prévu (+ 8,2 millions de barils, contre + 1,9 million environ) pour dépasser les 528 millions d'unités, du jamais vu depuis que la statistique est tenue de manière hebdomadaire, au début des années 80. Depuis le début de l'année, ces stocks ont grimpé de près de 50 millions de barils.

Bref, si les Etats-Unis peuvent depuis un peu plus d'un an exporter du brut, le marché intérieur peine à “éponger” l'offre locale. D'autant que la production américaine augmente toujours, quoiqu'à pas de loups : 9,088 millions de barils/jour la semaine dernière, contre 9,032 Mb/j huit jours plus tôt. Il s'agit de son plus haut niveau depuis février 2016.

Engagée dans une politique de baisse de volumes, l'Opep parie sur une baisse des stocks de marché dans les pays développés qui, aux Etats-Unis du moins, ne se concrétise pas.

Les changes peuvent également peser sur l'or noir : selon Aurel BGC, “les cours du pétrole ont aussi été affectés par la perspective d'appréciation du dollar, avec des anticipations de remontée plus importante du taux d'intérêt des Fed funds, qui pourrait pénaliser la demande de pétrole dans les autres devises.”

EG


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