(CercleFinance.com) - En cette dernière séance de 2016, le baril de Brent de mer du Nord livrable en février 2017 grappillait ce midi 0,3% à 57 dollars, le WTI américain de même échéance gagnant 0,4% à 54 dollars. Le Brent semble bien parti pour terminer l'année sur une forte hausse de 53%, celle du WTI se situant à cette heure vers 46%.
Le baril de Brent s'apprête donc à finir l'année à un jet de pierre de son record annuel datant du 12 décembre dernier, à 57,9 dollars. Autant dire que le baril d'or noir aura connu un vigoureux rebond en 2016, puisque son point bas, le 20 janvier, se situait à 27,1 dollars seulement.
Entre temps, l'Opep a changé de pied : pour rappel, mi 2014, le cartel pétrolier avait mis en place une “politique de part de marché” consistant, schématiquement, à laisser filer les volumes produits vers le haut, ce qui a plombé le cours qui auparavant se traitait au-dessus de 100 dollars. Les quotas officiels de production ont même été suspendus. L'Opep tentait ainsi de “sanctionner” les producteurs ne faisant pas partie du cartel dont les extractions avaient sensiblement progressé ces dernières années, comme les Etats-Unis.
Mais après un peu plus de deux ans de politique déflationniste, l'Opep a changé de braquet : à partir de 2017, les quotas de production seront rétablis au niveau de 32,5 millions de barils/jour, quand en novembre le cartel a pompé plus de 34 millions de barils/jour. De plus, des pays extérieurs au cartel, à commencer par la Russie, se sont associés à ce mouvement et devraient réduire leurs propres extractions de près de 600.000 barils/jour. Ce qui devrait aider le marché à se rapprocher de l'équilibre.
Plus près de nous, les opérateurs ont pris connaissance, hier aux Etats-Unis, d'indicateurs inverses aux attentes : prévus en baisse de deux millions de barils, les stocks commerciaux ont augmenté de 600.000 unités environ, quand à l'inverse les produits distillés (dont le fuel domestique) et l'essence, qui auraient dû augmenter de l'ordre de 1,5 million de barils selon le marché, ont baissé d'à peu près autant.
Notons que l'Energy Information Agency (EIA) fédérale a aussi indiqué que la production pétrolière des Etats-Unis était, la semaine dernière, de 8,766 millions de barils/jour, soit en très légère baisse sur huit jours. Mais surtout en hausse de 338.000 barils/jour par rapport depuis début juillet.
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