(CercleFinance.com) - À l'occasion de la publication des résultats de Osiatis au titre de son premier semestre, le Président du Directoire Jean-Maurice Fritsch a accepté de répondre aux questions de CercleFinance.

CercleFinance: Comment expliquez-vous le recul de marge opérationnelle enregistré au premier semestre ?

Jean-Maurice Fritsch : nous avons réalisé au premier semestre une marge opérationnelle de 6 millions d'euros, soit 4,9% de notre chiffre d'affaires. Elle est inférieure de 0,5 million d'euros à celle de l'année dernière pour deux raisons principales. Tout d'abord dans les services aux infrastructures, qui représentent près de 85% de notre activité et sur lesquels nous avons enregistré une croissance de 2,9%, nous avons réalisé des investissements liés au lancement de nouvelles offres, comme par exemple de nouveaux centres de services. D'autre part, dans les services aux applications, nous avons entrepris leur spécialisation dans les développements nouvelles technologies, ce qui a eu un impact en chiffre d'affaires et en marge.

CF: Quelle place souhaitez-vous accorder aux opérations de croissance externe dans le développement d'Osiatis ?

JMF: Nous recherchons des opérations réalisables dans un délai rapide combinant à la fois sens stratégique et conditions financières acceptables.

Ainsi, Osiatis a récemment acquis la société CPI implantée en Haute et Basse-Normandie, nous permettant ainsi de renforcer notre présence dans cette région en y atteignant une taille significative. CPI compte en effet une cinquantaine d'ingénieurs et de techniciens expérimentés représentant un chiffre d'affaires annuel de 3,5 millions d'euros. Elle réalise environ la moitié de son activité dans le domaine des services infrastructures et l'autre moitié dans les services applicatifs.

Si Osiatis a un certain nombre de cibles à l'étude dans son portefeuille, nous préférons demeurer prudents: la réalisation d'une opération de ce type n'est certaine que lorsqu'elle est finalisée.

CF: Osiatis a réalisé 13% de son chiffre d'affaires à l'international au premier semestre. Quelle stratégie de croissance souhaitez-vous mener hors de France ?

JMF: Le développement à l'international, où nous enregistrons une croissance à deux chiffres et une bonne rentabilité, constitue en effet un élément majeur de notre stratégie. Nous préférons toutefois privilégier la conclusion et l'approfondissement de partenariats avec d'autres sociétés, plutôt que de réaliser des acquisitions. Nous sommes cependant ouverts à des opérations de croissance externe, mais selon une approche d'opportunités.

D'un point de vue géographique, nous préférons donner la priorité à un renforcement de notre présence dans des pays où nous sommes déjà implantés comme l'Autriche, l'Espagne, la Belgique et le Luxembourg, plutôt que de privilégier une extension géographique.

CF: Osiatis a déclaré tabler sur le recrutement de 800 nouveaux collaborateurs en 2008. Huit mois après le début de l'année, êtes-vous en voie de réaliser cet objectif malgré les tensions existantes sur le marché de l'emploi dans votre secteur ?

JMF: Nous cherchons principalement à renforcer nos équipes avec des diplômés de niveau Bac+2 à Bac+5, débutants et jusqu'à 5 ans d'expérience, un profil dont le recrutement est en effet plus difficile, plus particulièrement dans le domaine de l'ingénierie applicative.

Cependant, nous avons déjà réalisé plus de 400 recrutements au cours de la première partie de l'année : nous pensons donc être en bonne voie pour atteindre un chiffre à peu près similaire à notre prévision.

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