(CercleFinance.com) - Crédit Suisse revient sur le projet de fusion qui, depuis hier, entoure les places de marché transantlantique NYSE Euronext et l'allemande Deutsche Boerse - à l'avantage capitalistique de la seconde. Les gruopes ont d'ailleurs confirmé des discussions 'avancées' le jour même où le London Stock Exchange (LSE) de Londres annonçait sa fusion avec le canadien TMX Group.

Entre lundi soir et ce jour, l'action NYSE Euronext cotée à Paris est passée de 24 à 28 euros (+16% environ), celle de Deutsche Boerse ayant varié, sur la même période, de 57,5 à 59,2 euros (+3%) à Francfort.

Les analystes de Crédit Suisse insistent sur quelques aspects de leurs discussions évoqués par les deux groupes : d'abord et au final, les actionnaires de Deutsche Boerse détiendraient 60% de la nouvelle entité NYSE Euronext-Deutsche Boerse.

“Cela suppose une prime de 17% sur les titres NYSE Euronext, au cours de clôture de mardi soir de 33,4 dollars [à New York] et au prix d'alors du titre Deutsche Boerse à Francfort”, calculent Crédit Suisse.

Le nouveau groupe serait, selon ce projet préliminaire, enregistré aux Pays-Bas avec des sièges à Francfort et à New York. Son PDG serait Duncan Niederauer, qui actuellement occupe ce même poste à NYSE Euronext.

Prudence, cependant : Crédit Suisse rappelle que les deux groupes avaient déjà discuté, sans succès, d'une opération similaire en 2006.

Quid des synergies ? “Les deux groupes estiment qu'ils pourront mettre en place environ 300 millions d'économies liées aux synergies, essentiellement dans l'informatique, les opérations de compensation, de marché et les fonctions centrales”, ajoute Crédit Suisse. Cela représenterait 12,5% environ des coûts du groupe. Les deux groupes comptent aussi développer leur revenu, notamment dans la compensation, en mettant au point de nouveaux produits et en augmentant les ventes croisées entre les métiers Cash et Dérivés.

Prochain catalyseur, selon les analystes : les résultats annuels de Deutsche Boerse, attendus le 15 février.

Le bureau d'études de Crédit Suisse a suspendu son conseil sur Deutsche Boerse, ce qui signale généralement que la branche de financement et d'investissement du groupe helvétique est partie prenante (conseil, arrangeur, etc.) dans la transaction.

Copyright (c) 2011 CercleFinance.com. Tous droits réservés.