FRANCFORT (Reuters) - Deutsche Börse et Nyse Euronext souhaitent parvenir à conclure un accord de principe concernant leur rapprochement en début de semaine et pourraient appeler le nouveau groupe "DB Nyse Group", a-t-on appris de sources proches des négociations.

Les deux opérateurs boursiers ont pour leur part fait savoir samedi que les discussions se poursuivaient. "Aucun nom n'a été définitivement arrêté. La décision sur le nom devrait être prise à une date ultérieure, en fonction de la conclusion d'un accord de fusion", ont déclaré les deux établissements dans un communiqué commun.

Les sociétés visent à conclure un accord-cadre pour mardi ou mercredi, a indiqué l'une des sources.

Mercredi dernier, les deux groupes ont dévoilé les premiers détails de leur projet de rapprochement qui verrait la Deutsche Börse racheter la Bourse de New York et faire de Duncan Niederauer, directeur général de Nyse Euronext, son futur patron.

Selon les sources interrogées, un document de fusion qui puisse être présenté au conseil de surveillance de la Deutsche Börse n'est pas encore prêt.

Elles expliquent que le nom de DB NYSE Group est ressorti en première position dans les noms évoqués pour le nouvel opérateur boursiers.

QUESTIONS INFORMATIQUES REMISES À PLUS TARD

Les négociations sur le nom et la localisation des différentes branches et filiale en Europe et aux Etats-Unis soulignent la difficulté de rapprocher deux sociétés symboles de fierté nationale.

Les discussions entre Deutsche Börse et Nyse Euronext visent à mettre sur pied un accord-cadre concernant les fonctions et les personnalités, mais les questions compliquées relatives à la technologie et aux systèmes informatiques devraient être mises de côté dans le but de pouvoir conclure l'accord d'ici le début de la semaine prochaine.

Ainsi, explique-t-on, plutôt que de choisir maintenant la plate-forme informatique qui servira pour le trading des produits dérivés au niveau du groupe, les parties cherchent à se mettre d'accord sur une personne chargée de la coordination de l'informatique.

C'est ce responsable qui décidera ensuite s'il faut utiliser la technologie d'Eurex, filiale de la Deutsche Börse et celle du Liffe, filiale d'Euronext ou alors de mettre sur pied un nouveau système avec les personnels des deux sociétés.

Après la rupture des négociations entre les deux groupes en raison d'une fuite en décembre 2008, les négociations ont désormais atteint "un niveau plus mature", et il y a davantage de chances qu'elles se révèlent fructueuses, a-t-on dit de source proche de l'opération.

Edward Taylor et Philipp Halstrick, Danielle Rouquié pour le service français

Copyright © 2011 Thomson Reuters