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Nyse euronext : Nyse et deutsche börse, une méga fusion sous surveillance

mardi 15 février 2011 à 21h06
BFM Bourse

par Jonathan Spicer et Harro ten Wolde

NEW YORK/FRANCFORT (Reuters) - Deutsche Börse et Nyse Euronext ont annoncé mardi la création du premier opérateur boursier mondial, tout en évitant à ce stade d'aborder de front les questions d'ordre politique qui pourraient entraver leur projet.

Le nouveau groupe de droit néerlandais, dont le nom reste à définir, disposera de deux sièges : l'un au 11 Wall Street, siège emblématique de la Bourse de New York, et l'autre près de Francfort, marginalisant encore plus la place financière de Paris qui avait déjà souffert de la fusion débouchant sur la création de Nyse-Euronext.

A l'issue de cette opération d'une valeur de 10,2 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros), qui devrait être finalisée fin 2011, les actionnaires de Deutsche Börse détiendront 60% du nouvel ensemble et ceux de Nyse Euronext le solde.

Chaque action Nyse Euronext sera échangée contre 0,47 action du nouvel ensemble. Pour les actionnaires de Deutsche Börse, la parité sera de une pour une.

La Bourse allemande disposera de la majorité des postes au conseil d'administration - 10 sur 17 - mais le poste clef de directeur général (CEO) du nouveau groupe reviendra à Duncan Niederauer, actuel patron de Nyse Euronext, qui restera basé à New York. Reto Francioni, président du directoire de Deutsche Börse, sera président du nouvel ensemble.

Malgré cette répartition, des inquiétudes subsistent en Allemagne, certains craignant que la direction de Nyse Euronext n'occupe les postes clés.

Les craintes sont également vives aux Etats-Unis de voir le New York Stock Exchange perdre son influence.

Les inquiétudes politiques portent, de part et d'autre de l'Atlantique, sur le nom du nouvel ensemble, une "décision "émotionnelle", a souligné Duncan Niederauer lors d'une conférence de presse.

Le sénateur de New York Charles Schumer a déclaré mardi que selon lui, le problème majeur restait le nom et que Nyse étant une marque phare, il n'y avait pas de raisons qu'il arrive en second dans le nouveau nom.

20.000 MILLIARDS DE DOLLARS PAR AN

Au niveau opérationnel, des incertitudes subsistent même si il est déjà acté que la division gérant la plate-forme sur les dérivés sera pilotée de Francfort tandis que les opérations sur le cash et le listing (introductions en Bourse, etc.) le seront de New York.

Le nouvel ensemble représentera un volume de transactions de plus de 20.000 milliards de dollars par an, en regroupant les Bourses de New York, Paris, Francfort, Amsterdam, Lisbonne et Bruxelles.

Les autorités de la concurrence se pencheront sans doute aussi sur la position dominante du nouvel ensemble sur les marchés dérivés : la filiale Eurex de Deutsche Börse et le Liffe londonien de Nyse Euronext seront leaders en Europe sur le marché des contrats à terme, avec une part de marché de plus de 90%.

L'annonce de cette fusion la semaine dernière avait relancé les inquiétudes sur une marginalisation accrue de la place financière parisienne. Les autorités françaises se sont dites attentives au maintien d'une part importante de l'activité de la nouvelle entité boursière en France.

Paris conservera la gestion des systèmes informatiques de la nouvelle Bourse mais à ce stade il n'est pas indiqué officiellement où la gestion du cash européen sera réalisée.

Selon une personne dans l'entourage de Nyse Euronext, cette activité serait centralisée à Paris pour la région.

"Paris Europlace voit des évolutions et des étapes positives dans la configuration du projet telle qu'elle se précise", a déclaré à Reuters le délégué général de l'institution de la place parisienne Arnaud de Bresson.

Les concurrents de Nyse Euronext et de Deutsche Börse pourraient aussi préparer une riposte en se sentant menacés par ce nouvel ensemble.

Des représentants des marchés CME de Chicago et de Nasdaq OMX vont se réunir pour discuter d'une stratégie pour répondre à la fusion, rapporte mardi Fox Business Network.

Cette opération intervient juste après l'annonce d'un projet de rachat de la Bourse de Toronto par celle de Londres, un mouvement qui illustre la volonté des grands opérateurs boursiers de réduire les coûts face à la concurrence des nouvelles plates-formes électroniques.

Chi-X, la plate-forme alternative de négociation sur actions européennes (MTF), s'est ainsi hissée en un peu plus de trois ans au rang des grandes Bourses traditionnelles comme le London Stock Exchange et Nyse Euronext. .

La Bourse australienne ASX est de son côté en discussion avec la Bourse de Singapour.

Gregory Schwartz et Florent Le Quintrec pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot et Danielle Rouquié

Copyright © 2011 Thomson Reuters

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