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Nyse euronext : La bataille pour nyse euronext met les régulateurs en 1ère ligne

lundi 11 avril 2011 à 13h15
La bataille pour nyse euronext met les régulateurs en 1ère ligne

par Jonathan Spicer

NEW YORK (Reuters) - Les instances de régulation doivent prendre en compte bien plus que les questions de concurrence dans le dossier du rachat de l'opérateur boursier transatlantique Nyse Euronext : c'est l'équilibre du pouvoir entre l'Europe et les Etats-Unis qui se joue sur ce champ de bataille.

Le conseil d'administration de Nyse Euronext a rejeté dimanche la contre-offre non sollicitée lancée par Nasdaq OMX Group et InterContinental Exchange.

A 11,3 milliards de dollars, l'offre hostile lancée le 1er avril par Nasdaq et ICE représente une prime de 19% par rapport à celle, amicale, lancée à 10,2 milliards de dollars par Deutsche Börse.

Le commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier, avait prévenu que le statut de pôle financier de l'Europe devrait être préservé.

Ces propos laissaient également penser que les régulateurs des deux côtés de l'Atlantique devaient se préparer à subir des pressions de la part de leurs pouvoirs publics qui espèrent les voir sensibles au patriotisme économique.

"Il y a évidemment des problèmes de concurrence, mais certains régulateurs devront voir plus loin et s'assurer que toute nouvelle entité créée pourra être en mesure de lancer elle-même des offres, et pas d'être rachetée par des opérateurs étrangers", a commenté Sang Lee, un analyste de Boston spécialisé dans la structure des marchés.

EN ASIE AUSSI

Avant même la décision de Nyse Euronext de rejeter l'offre de Nasdaq et de recommander celle de Deutsche Börse, la question des monopoles se posait dans un cas comme dans l'autre.

Un opérateur né de la fusion de Deutsche Börse et de Nyse Euronext contrôlerait la majeure partie des marchés à terme européens.

A l'inverse, un rapprochement avec Nasdaq mettrait dans les mains d'un seul groupe des pans entiers des marchés américains des actions et des options.

Du point de vue européen, il aurait l'inconvénient de marginaliser Deutsche Börse et d'en faire une cible potentielle à l'avenir.

A Washington, certains élus se sont alarmés de la perspective de voir passer Nyse Euronext dans le giron d'investisseurs allemands, mais leurs critiques ont finalement été peu audibles.

L'offre de Nasdaq en appelle essentiellement au sentiment patriotique américain. "Ensemble, Nasdaq OMX et Nyse Euronext renforceraient la compétitivité internationale des Etats-Unis à un moment où entreprises et investisseurs sont de plus en plus tirés vers d'autres centres financiers", faisait valoir Nasdaq OMX vendredi dernier.

Le patriotisme économique a le vent en poupe en Asie aussi. Singapore Exchange (SGX) a ainsi renoncé le 8 avril à son projet d'acheter l'opérateur boursier australien ASX et a retiré son offre de 7,8 milliards de dollars face à l'hostilité du gouvernement australien.

Les autorités ont motivé leur opposition à ce projet en faisant valoir qu'elles avaient suivi l'avis du FIRB, la commission australienne d'examen des investissements étrangers, qui a estimé que l'opération était contraire à l'intérêt national.

SGX a annoncé vouloir désormais chercher d'autres possibilités de croissance stratégique dans la région, ajoutant que ses contacts avec ASX se poursuivraient pour examiner d'autres modes de coopération.

Avec Diane Bartz à Washington, Gregory Schwartz pour le service français, édité par Dominique Rodriguez

Copyright © 2011 Thomson Reuters

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