(BFM Bourse) - Y-a-t-il des limites à la baisse du titre Natixis ? L'action de la filiale commune de la Caisse d'Epargne et de la Banque Populaire est tombée vendredi à un nouveau plus bas historique de 1,24 euros correspondant à une chute de 35% par rapport au cours de la veille.
Elle « regagne » une petite partie du terrain perdu et affiche un recul de 17% à 1,59 euros aux environs de 15h15. Le temps paraît loin où Natixis annonçait, début septembre, un prix de 2,25 euros pour son augmentation de capital, dont les analystes soulignaient alors l'énormité de la décote par rapport au cours de Bourse.
A l'heure où la confiance - où plutôt son déficit - guide plus que jamais l'orientation des flux boursiers, l'importante perte de trading révélée la semaine dernière par la Caisse d'Epargne, semble avoir donné le coup de grâce à l'action de sa filiale. D'autant que le montant de la perte, initialement annoncé à 600 millions d'euros, a ensuite été relevé à 695 millions d'euros. Selon un rapport de l'inspection générale des Caisses d'épargne cité par Le Nouvel Observateur, cette perte serait le fruit « d'une véritable dérive dans la gestion des risques de la banque ».
Un incident qui tombe au plus mauvais moment. Suite aux démissions de Charles Milhaud, le président de la Caisse d'Epargne, de Nicolas Mérindol, le directeur général, leurs remplaçants, Bernard Comolet, actuel président du directoire de la Caisse d'Epargne Ile-de-France, et Alain Lemaire, président du directoire de la Caisse d'Epargne Provence-Alpes-Corse, sont chargés de mener à bien le mariage avec Banque Populaire dans un contexte on ne peut plus difficile.
Sérieusement entachée, l'image de Caisse d'Epargne ne sera pas facile à redresser. Celle de Natixis reste au plus bas. Le quotidien Le Parisien a rapporté en début de semaine que le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse en Argentine était "gelé" en raison de la fragilisation de la banque, qui doit financer le projet à hauteur de 1,3 milliard de dollars.
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