(BFM Bourse) - Hésitante depuis l'ouverture, l'action Natixis vient de repartir en nette baisse, pour la première fois en l'espace de trois séances.
Le titre, qui a perdu plus de 35% de sa valeur depuis le début de l'année, perd ainsi 4.5% après un peu plus d'une heure de cotation, à 13 euros.
Sans surprise, le groupe bancaire a indiqué hier que la crise financière de l'été avait pesé sur son produit net bancaire, à hauteur de 407 Millions d'euros. Le PNB ressort ainsi en baisse de 17%, à 1 364 millions d'euros, pour un résultat d'exploitation de 217 Millions d'euros (-46%) et un résultat net part du groupe de 437 Millions, en hausse de 16%. A noter que le bénéfice est soutenu par la plus-value de 231 Millions d'euros que Natixis a réalisé sur la cession de siège parisien du groupe de la rue Saint Dominique. Hors exceptionnels, le bénéfice ressort en baisse de 9%, à 240 Millions d'euros.
Natixis reconnaît que l'impact de la crise a été « fort », mais « concentré sur un nombre limité de segments ». Ainsi, sur les 407 Millions d'euros de dépréciation et pertes de trading liées à la crise des « subprimes », 140 Millions d'euros correspondent à l'activité banque de financement et d'investissement (BFI) et 238 Millions à CIFG, filiale spécialisée dans le rehaussement de crédit, actuellement en cours de cession. Par ailleurs, l'activité de titrisation a subi un manque à gagner de 66 Millions d'euros du fait de la quasi-interruption de cette activité aux Etats-Unis.
Sur les neuf premiers mois de l'année, le groupe enregistre une hausse de 2% de son PNB, à 5 573 Millions d'euros, pour un résultat d'exploitation de 1 767 Millions d'euros (-6%), et un résultat net part du groupe de 2 002 Millions, en progression de 15%.
« Les résultats des neuf premiers mois, le processus d'intégration et le développement des synergies sont en ligne avec le plan », se félicite Natixis dans un communiqué. Pour autant, l'évolution du marché du crédit au cours des prochaines semaines déterminera « les perspectives de résultats de fin d'année ».
Interrogé à ce sujet par les Echos, Dominique Ferrero, directeur général de Natixis, note « si la situation devait encore se détériorer, [Natixis pourrait], comme les autres, enregistrer des coûts supplémentaires ». Sans confirmer d'objectif chiffré, Dominique Ferrero souligne la « grande capacité de résistance » dont Natixis fait preuve « dans un environnement dégradé, alors même qu'il s'agit d'une structure jeune, en pleine fusion, et avec une pondération de ses activités américaines supérieure à celle de ses rivales ».
Interrogé, lui, par Le Figaro, Philippe Dupont, PDG des Banques Populaires et président du directoire de Natixis, assure que la banque dispose « des moyens nécessaires pour faire face à [la] crise ».
A noter que les deux hommes excluent toute modification de la gouvernance de la banque.
Recevez toutes les infos sur NATIXIS en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email