par Matthieu Protard
PARIS (Reuters) - Les Banques populaires et les Caisses d'épargne qui prévoient de fusionner leurs organes centraux, apporteront chacune des actifs dont la valeur est estimée autour de cinq milliards d'euros, apprend-on mercredi de source proche des discussions.
"La valeur des actifs concernés par le projet de rapprochement des organes centraux des Banques populaires et des Caisses d'épargne tourne à ce jour autour de cinq milliards d'euros pour chacune des deux banques", a déclaré cette source à Reuters.
"Un accord-cadre devrait être signé dans les deux à trois prochaines semaines", a-t-elle ajouté.
Des porte-parole des Banques populaires et des Caisses d'épargne n'ont pas commenté ces informations.
Les deux banques ont annoncé il y a tout juste une semaine qu'elles avaient reçu le feu vert de leurs administrateurs pour mettre en oeuvre un projet de rapprochement de leurs organes centraux, la Caisse nationale des Caisses d'épargne (CNCE) et la Banque fédérale des Banques populaires (BFBP).
Concernant l'épineux chantier des apports, cette même source a indiqué que "l'actif net apporté par chacun des deux organes centraux sera d'un montant égal".
"Ce principe d'égalité signifie que la plus grosse des deux banques pourrait verser un dividende ou transférer un actif à ses caisses régionales, voire à un tiers", a-t-elle poursuivi sans plus de précision.
Le nouvel ensemble qui naîtra du rapprochement de la BFBP et de la CNCE, permettra de créer un solide numéro deux sur le marché français après le Crédit agricole.
Il devrait disposer de plus de 40 milliards d'euros de fonds propres et de 480 milliards d'euros d'épargne et de dépôts à partir d'un réseau de 8.200 agences.
Ce nouvel ensemble sera constitué d'un directoire et d'un conseil de surveillance dont les membres ne sont pas encore connus.
Jeudi dernier, Charles Milhaud, le président du directoire de la CNCE, a toutefois laissé entendre que Philippe Dupont, le patron des Banques populaires, pourrait prendre la présidence du directoire du nouvel ensemble, indiquant qu'il avait "toutes les qualités" pour ce poste.
Lors d'une conférence de presse, les deux hommes avaient également expliqué que le contexte de crise financière avait contribué à accélérer les discussions entre les deux établissements en vue d'un rapprochement.
Les deux groupes avaient déjà amorcé un rapprochement en regroupant fin 2006 l'essentiel de leurs activités hors banque de détail et hors immobilier dans leur filiale commune cotée Natixis dont ils détiennent ensemble 70,5% du capital au dernier décompte.
Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot
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