PARIS (Reuters) - Les administrateurs de la fondation Cognac-Jay ont présenté leur démission du conseil d'administration de la Samaritaine pour protester contre la gestion de l'actionnaire majoritaire, le groupe LVMH, qui souhaite transformer le grand magasin fermé en 2005 en un vaste complexe immobilier.
"Cette démission illustre le désaccord profond et fondamental existant avec l'actionnaire majoritaire (...) sur l'avenir même de la Samaritaine", explique la fondation dans un communiqué diffusé lundi.
La Samaritaine qui est sous-capitalisée, a besoin d'une augmentation de capital pour éviter des risques de dissolution judiciaire l'année prochaine mais les affrontements entre les deux actionnaires ont rendu tout accord impossible jusqu'à présent.
Le projet d'aménagement de la Samaritaine présenté en septembre à la Mairie de Paris par LVMH a été rejeté et devra, pour se faire, prévoir davantage de logements sociaux.
Le projet initial du géant mondial du luxe, dont le coût était estimé entre 400 et 470 millions d'euros, comportait 26.000 m2 de commerces, une surface équivalente de bureaux, 14.000 m2 pour un hôtel et 2.400 m2 de logements sociaux.
Le projet ne prévoyait pas, au regret de la fondation, la réouverture d'un grand magasin.
La fondation Cognac-Jay, active dans le domaine de la solidarité sociale, possède 40,6% des actions de la Samaritaine et a été créée par le couple fondateur des grands magasins parisiens, Ernest Cognac et Louise Jay.
Julien Ponthus, édité par Jacques Poznanski
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