(BFM Bourse) - Le groupe d'études par enquêtes dévisse en Bourse après avoir abaissé son objectif de croissance en données comparables pour l'année en cours. Sa prévision de marge opérationnelle 2024 est quant à elle maintenue.

La cote d'Ipsos n'est pas au beau fixe à la Bourse de Paris. Le spécialiste des études de marché et des sondages d'opinion perd 9% ce jeudi, sanctionné après avoir abaissé sa prévision de croissance pour l'année en cours.

Ipsos explique dans son communiqué avoir dégagé "une croissance organique du premier semestre (...) plus faible qu'anticipé, en particulier à la fin du deuxième trimestre".

Un marché difficile aux Etats-Unis

Le spécialiste des études de marché et des sondages d'opinion attribue cette contre-performance au "cycle électoral et l’attentisme qui résultent des élections dans de nombreux pays cette année (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Inde notamment)".

Sur l'ensemble du semestre, le chiffre d'affaires de Ipsos a progressé de 4,7% en données publiées, et de 3,8% en organique à 1,14 milliard d'euros.

L'activité de la zone Amériques est retrait (-0,6%) au premier semestre. Ipsos explique que sa performance dans la zone a été pénalisée, par le cycle électoral donc, mais aussi par "la fin de grands contrats ponctuels" qui viennent peser sur ses activités d’affaires publiques. Le groupe cite aussi "une vague de restructurations chez les grands acteurs de l’industrie pharmaceutique".

En Asie-Pacifique, l'activité affiche une croissance organique de 4% sur le semestre. "La croissance en Chine reste faible en raison du manque de lisibilité macroéconomique. Le reste de la zone a connu un ralentissement de l’activité dans le courant du deuxième trimestre, après un excellent premier trimestre", indique aussi Ipsos.

Un peu plus bas dans le compte de résultat, la rentabilité d'Ipsos s'est appréciée. La marge opérationnelle s’établit à 10,1 % au premier semestre 2024, soit une amélioration par rapport aux 8,7% dévoilés un an plus tôt.

Du côté du résultat net ajusté, celui-ci a aussi progressé de 17,5% sur les six premiers mois de 2024, à 82,3 millions d'euros contre 70,1 millions d'euros.

Un objectif de croissance organique ajusté

Si les résultats se sont améliorés sur le semestre, Ipsos dit pâtir d'un contexte compliqué aux Etats-Unis. "Une fois dissipés les aléas liés à l’élection présidentielle et aux restructurations du secteur pharmaceutique, la nomination récente d’une nouvelle directrice générale en Amérique du Nord et la mise en place d’une nouvelle organisation managériale devraient permettre un retour à la croissance dans cette région d’ici le début de l’année prochaine", détaille le groupe.

Dans ce contexte, la direction ajuste à la baisse son objectif de croissance en données comparables pour 2024 et anticipe désormais une croissance en données comparables proche de celle de l’année dernière (+3 %). En avril, Ipsos tablait encore sur une croissance en données comparables supérieure à 4% et espérait encore un rebond de l’activité aux Etats-Unis au second semestre.

Pour autant, le groupe compte toujours finir l'année 2024 avec une marge opérationnelle de l'ordre de 13% à la faveur d'une "bonne discipline" dans la gestion de ses coûts.