(CercleFinance.com) - Havas chute de 13,5% après la publication d'un chiffre d'affaires pour le 1er trimestre inférieur aux attentes et aux chiffre de ventes de ses concurrents. Le bureau d'études Citigroup a dégradé sa recommandation et passe à Vendre.

Le groupe de communication a fait part d'un chiffre d'affaires en baisse de 6% à 325 millions d'euros au titre de son 1e trimestre contre une baisse de 5,2% attendu. La croissance organique ressort de son côté en repli de 8,4% sur le trimestre écoulé, ' pénalisée par un fort effet de base par rapport au 1er trimestre 2008 qui affichait une croissance de +7,4% ' précise la direction.

Le groupe de communication explique le repli de ses ventes par la baisse des investissements dans le secteur financier (près de 20%) et de la santé (11%), particulièrement aux Etats-Unis. Le groupe souligne également l'impact de la perte du client DELL (juin 2008) en Asie Pacifique qui continuera à faire sentir ses effets jusqu'à la fin du 2e trimestre 2009.

La forte position de Havas dans les marchés d'Europe du Sud, où les investissements publicitaires chutent, a en outre pénalisé le groupe. Dans le reste de l'Europe, la bonne résistance du Royaume-Uni (-1,6%) est à noter et ' la performance de la France est relativement meilleure que celle des concurrents ' indique le groupe.

Un analyste parisien précise que cette publication est décevante par rapport aux publications des autres agences (Publicis à -4.4%, WPP à -5.8%, Omnicom à -6.6% et Interpublic à -5.6%). Le spécialiste souligne ainsi que, par rapport à ses concurrents, ' la capacité de résistance d'Havas est plus limitée dans un environnement publicitaire plus difficile '.

De son côté, le bureau d'études Citigroup a dégradé sa recommandation et passe à Vendre. Le broker a également abaissé son objectif de cours à 1,55 euro. Le spécialiste souligne que le repli de la croissance organique de 8,4% annoncé par le groupe est ' la pire de toutes les agences de communications '. L'intermédiaire explique la chute des ventes par le repli de l'activité du groupe en Europe et en Asie et surtout par la perte de Dell en tant que client.

En termes de perspectives, le groupe ne fournit pas d'indication toutefois Citigroup table sur une plus forte dégradation au deuxième trimestre en raison de la perte du compte Carrefour/Radio Shack.

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