(Cercle Finance) - GL events, spécialiste du marché de l'événementiel, a publié mercredi un bénéfice net annuel de 23,5 millions d'euros, en hausse de 17,4 %, pour un chiffre d'affaires de 495,7 millions, en progression de 14,2 %. Erick Rostagnat, Directeur Général Finances et Administration, revient avec nous sur les perspectives et l'activité du groupe.

Cercle Finance : Le chiffre d'affaires de GL events a progressé de 14,2 % en 2006, il s'était apprécié de 22,1 % en 2005, et les objectifs de 600 et 700 millions d'euros que vous vous êtes fixés pour l'exercice en cours et le suivant, font apparaître des taux de croissance respectifs de l'ordre de 20 et 17 %.

Erick Rostagnat : Chaque année, depuis notre introduction en Bourse [en 1998], nous connaissons une croissance importante de notre chiffre d'affaires, de 19,5 % en moyenne. Ces variations découlent de deux composantes, à la fois la croissance organique, qui a par exemple représenté 7 % en 2006, et la croissance externe. Ces taux de croissance sont le reflet de la part plus ou moins importante de ces deux types de croissance selon les années.

Concernant le taux de croissance de 17 % qu'on peut déduire des 700 millions d'euros prévus pour 2008, il n'est pas à prendre comme un objectif en tant que tel. Je ne sais pas si nous atteindrons effectivement 17 %, peut-être que nous annoncerons 22 %, il est difficile de se prononcer actuellement. Nous visons largement 600 millions pour cette année, et les 700 millions à l'horizon 2008 sont à plus à considérer comme un cap dans le cadre de notre plan de marche que comme un objectif à proprement dit.

CF : L'année dernière à la même époque, vous vous fixiez un objectif de croissance de 10 % pour 2006, objectif que vous avez largement dépassé. Peut-on s'attendre à ce que vous fassiez plus de 20 % cette année ?

ER : Les objectifs que nous annonçons sont ambitieux, mais réalistes. Maintenant il est vrai que nous sommes engagés dans des développements commerciaux qui pourraient nous permettre de faire mieux qu'anticipé. Cet objectif de 20 % correspond à ce que nous sommes en mesure d'attendre à l'heure où nous parlons et compte tenu la situation actuelle. Il est bien entendu que nous serons peut-être amenés à le revoir, et nous le ferons lors des prochaines publications si cela est nécessaire.

CF : La part de la Gestion d'espaces et d'évènements dans votre activité totale continue de progresser, et représente désormais plus de 40 % de votre activité totale, contre 34 % fin 2005 et 23 % fin 2004. Vous maintenez que l'équilibre avec votre métier historique, les Services, devrait atteint en 2008.

ER : Il ne faut pas oublier que, à mesure que le chiffre d'affaires de la branche Gestion augmente, il fait progresser le chiffre d'affaires global de GL events, et que la part relative augmente de fait plus lentement... Ceci étant, nous sommes globalement confiants concernant cet objectif de 50/50. En accompagnement de notre stratégie, la grosse partie de nos efforts en termes de croissance, de prises de concessions, ou d'opérations de privatisations de sites s'il y en a, portera plus sur la gestion d'espaces que sur le métier des services.

CF : Quelles sont les tendances pour le trimestre en cours ? Le quatrième trimestre 2006 a marqué une nette accélération de votre activité par rapport aux deux précédents, cette tendance se poursuit-elle ?

ER : Il me semble réducteur de faire une étude de l'activité de GL events trimestre par trimestre. L'exercice fiscal est un étalon bien mieux approprié à notre activité. Par exemple, un salon important n'aura pas forcément lieu au même trimestre tous les ans, ce qui entraînera des variations d'un trimestre à l'autre, qui resteront pourtant sans impact sur notre activité annuelle.

En revanche, je peux vous confirmer que notre premier semestre 2007 sera de très bonne qualité, marqué par de belles réalisations Les évènements auxquels nous avons participé depuis le début de l'année, que ce soit en tant que prestataires, loueurs d'espaces ou organisateurs connaissent tous des bons niveaux d'activité. Sachant par ailleurs que nous visons une croissance annuelle de l'ordre de 20 %, je peux également vous dire que le second ne sera pas mal non plus !

CF : Sur les 700 millions d'euros de chiffre d'affaires que vous comptez réaliser en 2008, la moitié devraient provenir de l'étranger, contre 1/3 l'année dernière. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre stratégie de croissance à l'international, et plus particulièrement en Chine.

ER : GL events possède une filiale de services à HongKong depuis déjà 7-8 ans, et nous en avons ouvert une autre à Shanghai, où nous gérons le Centre d'exposition et d'événements Pudong Expo. Notre présence en Chine répond à trois priorités. La première est bien évidemment d'y faire notre métier, c'est-à-dire d'y délivrer des services et d'y développer nos activités de gestion. La deuxième est liée à l'Exposition Universelle de 2010 qui se tiendra à Shanghai et sur laquelle nous cherchons à nous positionner commercialement. Enfin, nous bénéficions d'un poste d'observation fort dans le pays, qui nous permet d'ausculter le marché et de détecter des opportunités éventuelles, des niches, pour notre métier de gestion d'espace et d'organisations d'évènements.

CF : Des opérations de croissance externe en vue ?

ER : On observe activement l'évolution du marché et les possibilités d'acquisition, en Chine, effectivement, mais également en Inde. Mais ça n'est pas tout, nous suivons également des dossiers en Europe et sur le continent américain ! Le métier fait que nous connaissons relativement bien le paysage et que nous savons où se situent les opportunités. Nous en étudions certaines, mais je ne peux pas vous en dire plus à l'heure actuelle.

CF : Vos actionnaires devraient recevoir un dividende de 0,70 euro au titre de l'exercice 2006, en croissance de 34 %. Les dividendes 2005 et 2004 avaient progressé de 26,8 et 10,8 % respectivement...

ER : Nous avons fait un certain nombre d'appels au marché, qui a bien répondu à chaque fois. GL events n'est pas une valeur de rendement, mais si nous décidons d'augmenter aussi régulièrement et de manière aussi marquée notre dividende, c'est d'une part parce qu'on peut se le permettre sans risquer de mettre en péril nos capacités de développement. Et c'est une manière de récompenser, entre guillemets, les actionnaires qui nous accompagnent pour leur fidélité.

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