(BFM Bourse) - Entretien accordé à La Vie Financière par Yves Le Gelard - Fujitsu Services, directeur du développ. pour l'Europe, en charge des projets d'acquisition.
Que vous inspirent les rumeurs d'un projet d'alliance entre GFI et Bull ?
Vous l'avez dit, ce ne sont que de simples rumeurs, qui, à ce jour, n'ont pas été confirmées. Demain, un autre scénario surgira. Nous restons concentrés sur notre offre.
De telles rumeurs peuvent-elles remettre en cause les conditions de votre offre ?
Non. En offrant, en cash, 8,50 euros par action, nous valorisons GFI à un prix supérieur à celui estimé par les analystes financiers. Les dirigeants actionnaires ne cessent de nous reprocher, par ailleurs, de ne pas intégrer dans notre offre le « plan 2010 » de GFI, qui consiste à générer un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros d'ici trois ans et une marge opérationnelle de 9 %. Or ce plan, présenté à de nombreuses reprises au début de l'année, était déjà intégré dans les cours avant le lancement de notre OPA. L'action GFI s'échangeait à 6,99 euros retraité du dividende de 0,20 euro. Il ne faudrait pas nous faire payer ce fameux plan deux fois ! Enfin, lors du projet Apax, devenu depuis caduc, le conseil d'administration de GFI n'a pas remis en cause les conclusions d'un rapport indépendant expliquant que la valeur intrinsèque de l'action se situait entre 6 et 6,90 euros. A seulement quelques semaines d'intervalle donc, ces mêmes personnes nous reprochent, aujourd'hui, de ne pas payer assez cher, à 8,50 euros ? Attention de ne pas abuser !
On critique également l'absence de projet industriel...
Notre projet est bien réel et nous avons eu l'occasion de le présenter plusieurs fois. Notre ambition est d'être présents sur les principaux marchés européens, pas seulement d'être un leader national. Fujitsu Services est bien implanté en Grande-Bretagne et en Allemagne, GFI en France, en Espagne et en Italie. La complémentarité géographique est évidente. D'ici à 2010, plus de 200 contrats dans les services informatiques seront à renouveler sur ces marchés, pour un montant d'environ 8,4 milliards d'euros. GFI seul ne peut pas en profiter. Malgré d'excellents ingénieurs, le déficit de légitimité de GFI en Europe, est un handicap. Notre marque la solidité de notre bilan et la confiance que nous inspirons aux clients pour des contrats de grande taille nous aideront à ravir ensemble le plus grand nombre de contrats, au grand dam de groupes américains comme IBM
Propos recueillis par R.G.
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