(BFM Bourse) - Monté mercredi à 47 euros, soit 1 euro au-dessus du prix de l’offre proposée par Atos, le cours de Bourse de Gemalto hésitait jeudi, tout en se maintenant au-dessus des 46 euros (-1,15% à 46,46 euros à 13h20).
Gemalto a rejeté mercredi soir la proposition non sollicitée et conditionnelle d`Atos. "L'offre sous-estime la valeur de la société de manière significative", estime le conseil d'administration de Gemalto.
"Le prix proposé de 46 euros ne reflète pas les positions de leader de Gemalto sur ces segments à forte croissance, et se situe bien en dessous des niveaux de valorisation de sociétés spécialisées dans les activités Gouvernement et Cybersécurité hautement stratégiques" fait notamment valoir le leader mondial de la sécurité numérique.
De plus, si le prix de 46 euros offert par Atos représente une forte prime d`environ 42% sur le dernier cours de bourse de clôture de Gemalto au 8 décembre 2017, et des primes d`environ 42% et 34% sur les cours moyens pondérés par les volumes sur le dernier mois et sur les trois derniers mois, respectivement, il apparaît beaucoup moins intéressant sur une période plus longue.
Gemalto pointe ainsi "une décote de 27,4 % par rapport au plus haut du cours de l`action Gemalto sur les 12 derniers mois et une prime de seulement 3,5 % par rapport au cours moyen de l`action Gemalto sur les 12 derniers mois".
"Cette offre est opportuniste à un moment où Gemalto traverse une phase de transition importante", estime Philippe Vallée, Directeur général de Gemalto, dans un entretien aux Echos.
Le dirigeant met en avance la croissance du groupe sur de nouveaux marchés comme le machine-to-machine ou la sécurité gouvernementale. "Sur le marché de la carte SIM qui décline, nous nous dirigeons vers de nouvelles technologies comme la e-Sim, ou carte Sim embarquée", fait-il remarquer.
"Bien sûr, cette transition prend du temps et a eu un impact sur nos résultats 2017", reconnaît Philippe Vallée.
Cette année, le groupe a aussi éprouvé des difficultés aux Etats-Unis sur le segment carte de paiement du fait de problèmes de sur-stockage chez ses partenaires, mais qui "sont en train de se résorber", assure le dirigeant.
"Cette phase de transformation numérique commence à porter ses fruits mais cela ne se reflète pas encore dans le cours de Gemalto", souligne-t-il.
En tout état de cause, "il n'est pas si surprenant que le conseil d'administration de Gemalto ait rejeté l'offre d'Atos", commentent les analystes de Bryan Garnier.
Le broker, qui maintient son opinion « Neutre » et son objectif de cours de 39 euros sur Gemalto, note que 'la direction de Gemalto n'a pas encore dévoilé son plan stratégique qui pourrait convaincre ses actionnaires' (prévue le 13 mars à New York).
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