(Cercle Finance) - La baisse s'accélère sur le titre Faurecia avec une chute désormais de 4,3% à 52,85 E . Le groupe va enregistrer une provision pour restructuration de 80 mlsE au second semestre, signe de l'accélération des efforts du groupe dans la réductions de ses coûts, pour faire face à la dureté de son environnement.
Présent dans les sièges (numéro 1 européen et numéro 3 mondial), les systèmes d'échappement (numéro 1 européen et numéro 2 mondial), dans les blocs avant (numéro 1 européen et numéro 2 mondial), Faurecia est aujourd'hui surtout confronté à environnement plus difficile que prévu dans le domaine de l'Intérieur Véhicules, dont il est le numéro un mondial. Le groupe ne parvient plus à répercuter sur ses prix de vente l'effet de la hausse des matières premières. 'C'est l'ensemble prix de vente - prix d'achat qui a connu aux troisième et quatrième trimestres un effet de ciseau important dans toute la partie Intérieur Véhicule parce que c'est celle qui, étant liée à la plasturgie, a connu le plus grand impact', a expliqué Frank Imbert, Directeur Financier, lors de la conférence téléphonique qui a suivi l'annonce du 'profit warning' lancé ce matin par Faurecia.
Cet avertissement consiste en l'abaissement à 1,7-2% de la prévision de marge opérationnelle des activités Intérieur Véhicule au deuxième semestre 2005, contre une marge de 3,5% au deuxième semestre 2004. Le groupe va par ailleurs inscrire 180 mlsE de dépréciation dans le domaine de l'Intérieur Véhicule, ce montant correspondant à 'l'écart constaté entre le plan de marche initial et le plan de marche constaté'. L'application des nouvelles normes IFRS oblige en effet à matérialiser cet écart, dont le montant définitif sera connu en février, au moment de la publication des comptes annuels.
Face à cette situation, outre l'accélération des réductions de coûts, Faurecia a décidé de mettre l'accent sur la plus grande sélectivité de sa politique commerciale. Le groupe va durcir les négociations avec ses clients, 'avec même dans certains cas, la possibilité de rendre des contrats qui paraîtraient trop difficiles', a déclaré Franck Imbert. Par ailleurs 'nous pouvons être amenés à refuser de concourir sur des contrats pour lesquels les investissements en R&D et en Capex sont trop élevés par rapport aux volumes et aux risques'.
Estimant que sa position de leader lui offre des possibilités de négociation avec ses clients, Faurecia se déclare prêt à voir reculer éventuellement ses positions, qui sont de l'ordre de trois fois supérieures à celles de ses principaux concurrents. Les constructeurs étant eux mêmes focalisés sur la réduction de leurs coûts, les marges de manoeuvre pour les équipementiers, même pour un leader mondial comme Faurecia, paraissent néanmoins limitées.
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