PARIS (Reuters) - L'équipementier automobile Faurecia annonce l'échec de la médiation engagée dans son usine d'Auchel (Pas-de-Calais), dont la fermeture est prévue en 2010.
"La négociation n'a pas pu aboutir", écrit Faurecia dans un communiqué, en imputant cet échec au fait que les syndicats ont maintenu leurs revendications sur les primes de fin de conflit.
L'intersyndicale avait accepté jeudi la médiation du directeur départemental du travail après deux semaines de conflit.
Les syndicats réclamaient une prime de 2.000 euros par salarié pour lever le blocage du site et une prime de 5.000 euros pour cesser immédiatement le mouvement de grève.
La direction avait proposé le paiement d'une indemnité de 500 euros par gréviste en échange de la reprise immédiate du travail.
L'usine d'Auchel fabrique notamment des équipements pour la Yaris du constructeur japonais Toyota.
Dans son communiqué, Faurecia rappelle qu'en raison du blocage d'Auchel, trois de ses clients ont dû cesser la production : Toyota à l'usine d'Onnaing, Renault sur le site de Maubeuge et Volvo sur celui de Gand (Belgique).
La grève à Auchel a commencé le 6 mars, au lendemain de l'annonce de la fermeture du site l'an prochain, qui se traduira par la suppression de 179 emplois.
L'usine emploie au total 508 personnes mais 329 salariés doivent être reclassés au sein du groupe.
Le site d'Auchel appartient à la division FII (Faurecia Intérieur Industrie).
Faurecia, frappé par la chute du marché automobile, avait expliqué le 5 mars qu'il s'agissait de "redimensionner le dispositif industriel de FII dans le bassin du Nord pour remédier aux surcapacités structurelles".
Faurecia est contrôlé à 71% par PSA Peugeot Citroën.
Dominique Rodriguez
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