PARIS (Reuters) - Faurecia publie un chiffre d'affaires trimestriel en baisse de près de 40% et confirme anticiper un déclin de son activité de 20% en Europe et de 30% en Amérique du Nord cette année.

Les ventes de l'équipementier automobile, contrôlé à 71% par le constructeur PSA Peugeot Citroën, ont reculé de 38,1% à deux milliards d'euros (2.007,8 millions) sur la période janvier-mars. A taux de change et périmètre constants, elles enregistrent une diminution de 35%.

Dans un communiqué, Faurecia précise que son activité a été marquée "par une dégradation très profonde au mois de janvier et février, avec un recul du chiffre d'affaires hors monolithes et à données comparables de respectivement 38,2% et 42,9%."

"Le mois de mars, avec un recul de 24,1%, a marqué une première étape de stabilisation, notamment en Europe", a ajouté la société.

"Sur cette base, Faurecia confirme ses hypothèses de travail pour 2009, à savoir une baisse du chiffre d'affaires de 20% en Europe et de 30% en Amérique du Nord", poursuit-elle.

En perte nette en 2008, Faurecia, dont l'offre va des sièges automobiles aux "systèmes d'échappement", a annoncé le 10 février un projet d'augmentation de capital de 450 millions d'euros destiné à lui permettre de surmonter le ralentissement économique et d'assurer ses besoins de financements pour 2009.

Les modalités de l'opération, qui sera garantie à 100% par PSA, devraient être dévoilées lors de l'assemblée générale des actionnaires, le 23 avril.

Faurecia a également indiqué le 10 avril avoir obtenu 1,63 milliard d'euros de financements auprès des banques et de PSA.

L'entreprise a par ailleurs engagé un programme de réductions de coûts de 600 à 650 millions d'euros dans l'espoir de réduire ses frais fixes de 15% cette année.

Invoquant le manque de visibilité qui pénalise le secteur automobile, Faurecia n'a communiqué aucune prévision de résultats pour l'exercice en cours.

Le P-DG, Yann Delabrière, estimait néanmoins début avril que l'industrie automobile avait enfoncé un point bas mais que la reprise serait "très lente et progressive."

Matthias Blamont, édité par Marc Angrand

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